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Temps de l'AVENT- .....20 décembre
« Le Seigneur vient ; allez à sa rencontre ! C’est lui le prince de la
paix. »
Le Père Noël… parlons-en, d’où vient-il ?
C’est l'évêque Saint Nicolas (fêté le 6 décembre) qui a inspiré l’image du père Noël. Il était représenté avec une longue barbe blanche et un costume rouge. Il voyageait dans un traîneau tiré par des rênes et apportait des cadeaux aux enfants Mais il était accompagne du "père fouettard". Les immigrés allemands ou hollandais l’ont importé aux États-Unis au XVIIème siècle, et s’il s’est métamorphosé en un père Noël plus convivial.
En1821, un pasteur américain Clément Clarke Moore écrivit un conte de Noël où apparaît le père Noël. En 1931, la figure du père Noël fut popularisée par une image publicitaire de Coca-Cola : une figurine sympathique, un air jovial et une attitude débonnaire. Ainsi, pendant près de 35 ans, Coca-Cola diffusa ce portrait du père Noël dans la presse écrite et, ensuite, à la télévision. La popularité du Père Noël est très grande. Certains enfants écrivent une lettre au Père Noël pour lui indiquer ce qu'ils désirent comme cadeaux.
Le Père Noël a contribué à laïciser la fête de Noël et a suscité un mouvement de protestation de la part des catholiques (hou, les vilains !). Certaines manifestations allèrent même jusqu'à brûler l'effigie du Père Noël. En effet la nuit du 24 décembre est celle de l’enfant Jésus qui lui aussi donnait des cadeaux aux enfants (qui, des parents chrétiens le leur disent encore ?).
Jean-Baptiste; nouvel Elie
« Voici que je viens sans tarder, dit le Seigneur, et j’apporte avec moi le salaire que
je vais donner à chacun selon ce qu’il aura fait »
Pendant les quatre jours qui vont suivre, étudions le personnage qu’est St Jean-Baptiste.
Les deux derniers versets de l’Ancien Testament sont ceux-ci : « Voici que je vais vous envoyer Elie, le prophète, avant que n’arrive le jour de Dieu, grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères… » (livre de Malachie 3,23-24).
Cela fait 19 siècles, depuis Abraham, qu’on attend le Messie. Jean-Baptiste apparaît au terme de cette lente prédication et précède immédiatement la venue du Seigneur, il est la « charnière » entre l’Ancien et le Nouveau Testament.
Il est écrit qu’ Elie qu’avant la venue du Messie, Elie doit revenir. Jean-Baptiste est ce « Nouvel Elie » (comme Jésus est ce « Nouvel Adam », l’Homme nouveau, le premier), il est chargé d’annoncer la venue imminente du Messie. Dieu l’a réservé pou Lui. Il exulte à la voix du Seigneur alors qu’il est encore dans le sein de sa mère. C’est le saint le plus jubilant de l’Ecriture, malgré son grand esprit de pénitence. Les plus grands pénitents sont les plus joyeux. (Si la pénitence nous enferme sur nous-même ou nous dessèche, posons-nous la question si elle est bien ajustée…)
« Prophète du Très-Haut, Jean est venu préparer la route devant le Seigneur et rendre témoignage à la lumière. » Is 61,1
Jean-Baptiste est prophète par toute sa vie. Il prépare TOUTES les venues du Christ. Il le précède dans la naissance
-Par sa naissance miraculeuse, il annonce la naissance miraculeuse de Jésus.
-Par sa vie cachée, il annonce la vie cachée du Christ.
-Par sa prédication, il annonce la prédication du Christ.
-Par son baptême dans l’eau, il annonce le baptême dans l’Esprit que donnera le Christ.
-Par son emprisonnement, il annonce la passion du Christ.
-Par sa mort pour avoir dit la vérité, il annonce la mort du Christ.
Jean-Baptiste
est l’instrument par lequel le Christ s’est manifesté pour la première fois en tant que Fils de Dieu. C’est lorsque Jean-Baptiste baptise Jésus qu’une voix venue du Ciel déclare, en parlant de
Jésus « Celui-ci est mon Fils bien aimé. »
« Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde, fais-nous voir le jour de ton salut. » Ps 84,8
Les symboles autour de St Jean-Baptiste
-D’abord, la joie. Il exulte dans le sein de sa mère, puis « tous se réjouissent de sa naissance » (Lc 1,15) Il annonce la joie ; la venue du Sauveur.
-Jean est vêtu d’une peau de chameau et d’une ceinture de cuir, signes distinctifs du prophète. Il est habillé comme Elie.
-Sa longue barbe et chevelure sont signes de la consécration à Dieu (non non, ça n’a rien à voir avec le père Noël)
-Il se nourrit de sauterelles et de miel (symboles des prophéties amères, et douces)
-Il vit dans le désert (pénitence, conversion)
-Il baptiste dans le Jourdain. Le jourdain est le dernier obstacle avant d’entrer en terre promise. C’est aussi le symbole de la lutte contre la mort (le Jourdain se jette dans la mer morte. Dans un psaume, il essaye de lutter pour ne pas mourir « Jourdain, pourquoi retourner en arrière ? » Ainsi en est-il de l’homme.) C’est Jésus qui va franchir le Jourdain pour libérer définitivement l’homme de la mort éternelle.
-Il est la lampe, Jésus est la lumière (un peu comme si on disait il est l’ampoule, et Jésus est la lumière, l’électricité)
-Saint Augustin nous dit encore « Jean-Baptiste est la voix, le Christ est la Parole ». La voix, c’est un son. La Parole, c’est quelque chose qu’on comprend.
« Viens, Seigneur, ne tarde plus, délivre ton peuple de ses fautes !»
La Mission de Jean-Baptiste est de préparer les voies du Seigneur. Il « dégrossit » les âmes pour les rendre plus accessibles à la Parole du Christ. Il dérange les gens
« installés » et suscite chez eux une première bonne volonté. Il est le témoin, il a vu. Pour nous, chrétiens, le plus important n’est pas le témoin, mais CE QU’IL TEMOIGNE, ce
qu’il a vu. L’appel n’est plus à la peur mais à la joie parce que l’Heure est venue.
Jean-Baptiste a la joie de voir que son témoignage est entendu, car ses disciples (comme André) vont le quitter pour se mettre à la suite du Christ. Il ne désire qu’une chose ; amener les âmes au Christ.
Nous pouvons être des Jean-Baptiste quand nous favorisons toutes les conditions pour que quelqu’un puisse faire sa rencontre avec le Christ.
Ce n’est pas forcément nous qui le convertirons. C’est comme dans un match, celui qui fait la passe n’est pas forcément celui qui marque. Jean-Baptiste fait la passe et c’est l’équipe qui
gagne. Jean-Baptiste est un poteau indicateur, il montre « par là-bas » et s’éclipse pour qu’on s’attache au Christ.
« Elève la voix, messager de la bonne nouvelle ! Voici le Seigneur Dieu, il vient avec puissance ! »
Jean, dit « le baptiste »
Jean le baptiste est en marge des institutions religieuses officielles du Judaïsme.
Il est dans le désert, donc loin du Temple où il devrait officier en tant que prêtre.
En étant dans le désert, il signifie la nécessaire traversée du désert pour se rapprocher de Dieu.
En baptisant lui-même les autres, il signifie qu’on a besoin de l’altérité (donc de Dieu) pour être purifié de ses propres péchés.
On suppose qu’il y a néanmoins un minimum d’organisation dans sa communauté, puisque Jean a des disciples, donc une ritualité propre, une règle de vie…
« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route, et tout homme verra le salut de Dieu.»
Jean-Baptiste « l’ami de l’Epoux »
Jean désigne Jésus comme l’ « Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » mais il n’a aucune idée de la manière dont cela se fera.
Il n’a pas compris non plus pourquoi le Christ voulait se faire baptiser par lui.
Le comportement de Jésus étonne Jean et ses disciples qui attendaient un justicier.
Jean-Baptiste est l’ami de l’époux et il est comblé de joie par sa venue. L’ami de l’époux est celui qui a la charge de préparer la noce, pour qu’elle se déroule bien. Il s’efface et invite les disciples à suivre l’époux.
« Viens Seigneur, que ta visite soit notre paix. Que notre cœur trouve la joie parfaite en ta présence. »
Jean-Baptiste « le Témoin de la Lumière »
Il n’est pas la lumière mais doit rendre témoignage à la Lumière.
Une lampe peut être éteinte ou allumée.
Une lampe ne peut briller d’elle-même, elle est un support.
Elle peut recevoir la lumière, ou rester éteinte.
Jean est la lampe, Jésus la Lumière.
Et moi ?
Du 17 au 23 décembre, des antiennes spéciales sont chantées à l'office des vêpres. Elles commencent toutes par l'excalmation admirative "Ô" (d'où leur nom populaire "les grandes ô") Ce sont des
appels ardents que l'Eglise adresse au Sauveur. Pendant la messe, à l'Evangile, le verset d'évangile reprend cet appel en remplaçant le "ô" par "viens". Par exemple, pour
aujourd'hui:
« Viens, Sagesse du Très-Haut ! Toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité. »
Dom Guéranger disait que ces antiennes contiennent toute la "moëlle" de la liturgie de l'Avent. Ces grandes antiennes chantent tour à tour les divers aspects messianiques du Sauveur
Jésus.
Ajourd'hui, péprarons-nous à accueillir le Messie comme sagesse du Très-Haut qui nous enseigne le chemin de Vérité.
Cette semaine, je te propose de garder une Bible à côté de ton ordinateur, pour fouiller et approfondir ce qui peut te rapprocher de ton Sauveur.
Dans l’Ancien Testament, citons 3 versets concernant le chemin de vérité
-« Enseigne-moi le chemin de vérité » (Ps 24,5)
-« Tous tes chemins sont fidélité et vérité » (Tb 3,2)
-« Nous nous sommes égarés loin du chemin de la vérité » (Sg 5,6)
Dans le Nouveau Testament, le chemin de vérité n’est plus une route, mais une personne ; le Christ
-« Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie » (Jn 14,6)
« Viens, Chef de ton peuple Israël, Toi qui as donné la Loi sur la montagne,
délivre-nous par la vigueur de ton bras. »
Une petite méditation sur la loi.
-" Sacrifices oblations, holocaustes, sacrifices pour les péchés, tu ne les as pas voulus ni agréés -et cependant ils sont offerts d’après la Loi- alors il (le Christ) déclare « Voici, je viens pour faire ta volonté ». Il abroge le premier régime pour fonder le second." (Hb 10,8-9)
Jésus est venu sceller une Alliance Nouvelle par son propre sang.
-« Je mettrai mes lois dans leur cœur et les graverai sans leur pensée » (Jr 31,33)
« Viens, rameau de Jessé, étendard dressé à la face des nations ! Délivre-nous, ne tarde plus. »
Rameau
Dans l’Ancien Testament, pour que Dieu confirme qu’il a choisi Aaron, devant les jalousies de la communauté, il demande aux 12 chefs des tribus de placer un bâton avec leur nom dessus devant la Tente du Rendez-vous. « L’homme dont le rameau bourgeonnera sera celui que j’ai choisi » (Nb 17,20). Et c’est celui d’Aaron, de la tribu de Lévi qui donne bourgeons, fleurs et amandes le lendemain.
D’après l’auteur de l’épitre aux hébreux, ce bâton a été placé ensuite dans l’Arche d’Alliance, avec les tables de la Loi ainsi qu’un morceau de manne (Hb 9,4)
Un rameau sortira de la souche de Jessé (Is 11,1)
Jessé est le père de 7 fils (1 Samuel 16), Samul, le prophète, vient donner l’onction pour qu’un de ces fils devienne roi, et c’est le plus jeune, qui est aux champs, qui est choisi. Il s’appelle David. De sa descendance sortira le Sauveur (Joseph, père adoptif de Jésus, est de la lignée de David. Lc 1,27) Voilà pourquoi le Messie est quelques fois appelé « Fils de David » ce qui est un titre messianique.
Jésus (lors de son avènement glorieux, en Apocalypse 22,16) déclare lui-même « Je suis le rejeton de la lignée de David,
« La
racine de Jessé sera érigée en étendard des peuples. » (Is 11,10)
Etendard
Là encore, l’étendard a une grande symbolique dans la Bible. Partout où il est question d’étendard, on peut lire en filigrane le Christ qui plante sa Croix en étendard, signe de Salut pour l’humanité.
Retenons par exemple l’histoire de Moïse et Aaron qui combattent Amalèq, en Exode 17 « Moi, je me tiendrai au sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main. », dit Moïse, tandis que Josué combat en bas. Quand Moïse a le bâton levé (qui symbolise la croix du calvaire, bien sûr), le mal est vaincu, et quand il baisse le bâton, le mal reprend le dessus.
Quelle astuce va trouver Moïse pour vaincre ? Si tu veux le savoir, lis Exode 17
« Viens, clé de David ! Toi qui ouvres les portes du Royaume. Arrache à leur prison les captifs des ténèbres. »
Isaïe prophètise
« Je mettrai la clé de David sur son épaule » (Is 22,22)
Le Christ réalisera cette prophètie
La clé, c’est un pouvoir (on le constate bien, ne serait-ce qu'au niveau du matériel). Si tu as oublié la clé de ta maison, tu vas te retrouver sans rien et passer la nuit dehors. Si tu
prêtes ta clé a un ami, il aura tout pouvoir sur ce que tu lui prètes (c’est pour ça qu’on ne prête sa clé à qui on a vraiment confiance)
Jésus donne à Pierre la clé du Royaume des cieux (Mt 16,19), ça veut dire clairement qu’il transmet son pouvoir à l’Eglise par l’intermédiaire de Pierre, le premier pape.
Jésus fustige aussi ceux qui ont une clé, un pouvoir sur les autres, et qui s’en servent mal « Lc 11,52) « Malheur à vous, les légistes, car vous avez enlevé la clé de la connaissance ! Vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés ! »
La clé de David, c’est un pouvoir sur la mort. Jésus a la clé de David, il a le pouvoir sur la mort puisqu’il l’a vaincue.
-Ap 1,18 « Je tiens les clés de la mort et de l’hadès (séjour des morts) »
-Ap 3,7 « qui tient la clé de David, qui ouvre et nul ne fermera »
-Ap 9,1 « et il lui fut donné la clé du puits de l’abîme »
-Ap 20,1 « il avait en main la clé de l’abîme et une lourde chaîne »