Chemin de Croix
Source : Site du Diocèse d'Arras arras.catholique.fr
Présentation du chemin de Croix
Le "chemin de croix" est proposé à la prière des croyants, disciples de Jésus, qui cherchent à méditer les derniers moments de la vie de Jésus, non pour en contempler la souffrance, mais pour en recevoir inspiration et ressourcement. "Il nous a aimés jusqu'à en mourir, et mourir sur la croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé souverainement" (Lettre de Paul aux Philippiens)... Depuis le 14° siècle, les franciscains, responsables des lieux saints, ont imaginé et diffusé, dans les églises ou en plein air, des tableaux évoquant les scènes de la passion du Christ, permettant ainsi aux fidèles ne pouvant se rendre en pèlerinage à Jérusalem d'accomplir la même démarche et dévotion.
A partir du 18° siècle, on retiendra 14 stations, ou "lieux où l'on se tient". Selon l'artiste ou l'interprétation, l'une ou l'autre des représentations peut différer quelque peu. Le souci
étant de méditer la vie du Christ jusqu'en sa mort, et passer avec lui vers la résurrection. Depuis 1958, l'habitude s'est prise avec le chemin de croix de Lourdes, d'ajouter une 15ème
station: "avec Marie et le tombeau vide, signifier l'espérance de la résurrection". Le chemin de croix ne s'arrête pas au tombeau, il est invitation au passage avec le Christ, de la mort
vers la Vie, du péché vers le pardon. La veillée dans la nuit de Pâques évoque ce passage de la nuit à la Lumière.
Il faut remarquer que ce n'est qu'à partir des 13-14° siècles, que l'occident chrétien représente davantage le Christ souffrant, insistance sur les souffrances et non sur la résurrection
comme le faisaient les siècles précédents et les orthodoxes. Le dolorisme de l'occident a caché la signification de la vie du Christ: "à ceux qui l'ont reçu, il donne le pouvoir de devenir
fils de Dieu". (Comparer les représentations du Christ sur les porches des grandes cathédrales gothiques, l'évolution des "piéta" et la crucifixion du triptyque/retable d'Issenheim, peinte
par Grünewald). Au 21° siècle le développement de la violence, du sang versé, des génocides, des attentats sanglants suffit-il à expliquer l'attrait vers les représentations d'un Christ
déchiqueté et sanguinolent, en oubliant l'ensemble du message porté par sa vie, sa mort, sa résurrection?
reproductions d'après un chemin de croix peint sur ardoise
(15ème = tapisserie de Lurcat).
Parcours abrégé