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Le « numéro 2 » du Saint-Siège prenait note, mercredi matin 9 novembre, des résultats de l’élection présidentielle américaine, « avec le respect de la volonté exprimée par le peuple américain » et, avant tout jugement, semblait vouloir attendre les décisions que prendra le nouveau président Donald Trump.

Le pape François, au centre, et le Cardinal Parolin (à droite). Image d’archive du12 février 2015, lors des nominations de nouveaux cardinaux . 

Le pape François, au centre, et le Cardinal Parolin (à droite). Image d’archive du12 février 2015, lors des nominations de nouveaux cardinaux .  / FILIPPO MONTEFORTE/AFP

Dès mercredi matin 9 novembre, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, assurait le nouveau président américain Donald Trump des « meilleurs vœux » du Vatican « pour que son gouvernement puisse être véritablement fructueux ».

« Nous prenons note avec respect de la volonté exprimée par le peuple américain », avait commencé le cardinal Parolin au micro de Radio Vatican, dans une réaction inhabituellement rapide de la part du Saint-Siège, mais qui ne cachait pas la perplexité du Vatican après l’élection du milliardaire.

> Lire aussi : Le cardinal Parolin appelle Trump à travailler « pour le bien-être et la paix dans le monde »

Certes, si Hillary Clinton avait été élue, les sujets de dissension entre le Vatican et les États-Unis n’auraient pas manqué, que ce soit sur les questions sociétales, la place de la finance dans l’économie ou l’interventionnisme américain dans le monde.

Sans doute le pape François, qui a lancé samedi 5 novembre au soir une sévère diatribe contre le système économique mondial avait-il plus d’accointances avec Bernie Sanders, le concurrent malheureux à l’investiture démocrate, qui avait été reçu au Vatican en avril dernier.

> Lire aussi : Au Vatican, Bernie Sanders ancre sa campagne dans la doctrine sociale de l’Église

Néanmoins, en se situant dans une certaine continuité avec Barack Obama, la candidate démocrate apparaissait aussi rassurante à Rome. En dépit de leurs divergences, Obama et François avaient su travailler ensemble. Ainsi sur le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba.

> Lire aussi : Le rôle du pape François dans le rapprochement de Cuba et des États-Unis

Avec Donald Trump, les sujets de discorde sont autres. Si le candidat républicain s’est ouvertement présenté comme « pro-vie », il ne cache pas non plus son climatoscepticisme et sa volonté de fermer les frontières américaines aux migrants. Deux points qui tiennent à cœur à François.

Sur les migrants, un échange acerbe avait d’ailleurs opposé le candidat républicain au pape en février dernier.

« Une personne qui pense uniquement à ériger des murs, où que ce soit, et non à créer des ponts, n’est pas chrétienne », avait répondu François à propos de la proposition de Donald Trump d’ériger un mur anti-migrant à la frontière avec le Mexique, d’où revenait justement le pape qui s’était néanmoins refusé à appeler à voter pour ou contre un quelconque candidat.

> Lire aussi : Avec le pape François, Donald Trump tente de calmer le jeu

« Qu’un leader religieux mette en doute la foi d’une personne est honteux. Je suis fier d’être chrétien et comme président je ne permettrais pas que la chrétienté soit constamment attaquée et affaiblie », avait protesté Donald Trump avant de modérer dans la journée ses propos et d’assurer que le pape était « un type formidable » et qu’il avait « beaucoup de respect pour lui ».

« Une chose est d’être candidat, une autre est d’être président, d’être aux responsabilités », relativisait déjà mercredi le cardinal Parolin, saluant le fait que, dans son premier discours après sa victoire, le futur président américain semblait s’être exprimé « en dirigeant ».

Le seul point sur lequel le secrétaire d’État du Saint-Siège semble s’inquiéter est la volonté plusieurs fois exprimée par Donald Trump que les États-Unis soient moins présents sur la scène internationale.

« Nous verrons les choix qu’il fera »

« Nous l’assurons aussi de nos prières pour que le Seigneur l’éclaire et le soutienne au service de sa patrie, naturellement, mais aussi pour le bien-être et la paix dans le monde », a-t-il assuré, soulignant qu’« il y a justement besoin du travail de tous pour changer la situation du monde, qui est dans une situation de grave lacération, de grave conflit ».

Néanmoins, le cardinal Parolin souligne la volonté vaticane d’attendre de « voir comment évolue le président ». « Nous verrons les choix qu’il fera et sur cette nous pourrons alors poser un jugement », a-t-il prévenu.

Sur le site Internet Crux, le vaticaniste américain John Allen souligne d’ailleurs les points sur lesquels Donald Trump et le pape pourraient se retrouver à l’avenir : lutte contre les persécutions anti-chrétiennes dans le monde, plus grande attention à la liberté religieuse, distance avec la théorie du genre.

« Le pape est très populaire aux États-Unis »

« Il faut attendre ce que Trump va dire dans les mois qui viennent », insiste Joshua McElwee, correspondant au Vatican du National Catholic Reporter, hebdomadaire catholique américain plutôt progressiste.

Rappelant que « le pape est très populaire aux États-Unis », il explique que Donald Trump ne peut pas s’opposer frontalement à lui sans s’aliéner une large part des catholiques américains, même ceux qui ne sont pas forcément d’accord en tout point avec le pape.

« Les États-Unis sont divisés. Les réunifier prendra du temps mais, en s’appuyant sur la culture de dialogue que promeut François, les catholiques, évêques en tête, peuvent au moins contribuer à promouvoir un dialogue », insiste Joshua McElwee.

Une analyse du rôle futur des catholiques partagé aussi par les plus conservateurs Chevaliers de Colomb dont le chevalier suprême, Carl Anderson, très influent au Vatican, a souligné qu’ils devront être « une source d’unité et de réconciliation ».

Le rôle des évêques américains

À cet égard, l’élection, la semaine prochaine à Baltimore, du nouveau président des évêques américains sera déterminante.

Si la tradition veut que l’actuel vice-président, le cardinal Daniel Di Nardo, archevêque de Houston, accède naturellement à la présidence, le profil de celui qui le remplacera à la vice-présidence sera scruté avec attention pour voir s’il se situe dans la culture de dialogue prônée par François.

« La responsabilité des évêques américains est grande », souligne Joshua McElwee.

Nicolas Senèze, à Rome
 
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