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Actualités


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Qui nous roulera la pierre ?

C'est la question que se posaient les femmes en route vers le tombeau de Jésus au matin de Pâques. Un texte de Elisabeth Parmentier, pasteur dans l'Eglise luthérienne.

 

"Qui nous roulera la pierre ?" se demandaient les femmes à l'aube de Pâques. Nous dressons des pierres pour nos morts, des pierres-abris pour eux, pierres-séparations pour les survivants. Des pierres qui inscrivent dans l'espace la distance creusée par la mort, l'absence, le silence. Nos parcours sont jalonnés de ces pierres, de plus en plus d'amitiés ou d'amours perdus au fil de notre vieillissement. Qui nous roulera la mort ?

 

Il est des pierres dressées et scellées de mains d'hommes, pierres-remparts. pierres-murs, qui écrasent, enferment, pétrifient la volonté et paralysent le courage. Et des pierres-projectiles qui atteignent autrui, blessent, détruisent. Et des pierres charriées par la vie, de plus en plus d'alluvions de souffrance, de deuils, d'échecs, qui engloutissent l'espoir et noient l'avenir. Qui nous roulera le désespoir ?

 

Il nous arrive de devenir pierre à notre tour, pierre-boule, intouchable, pierre-mousse, incognito, qui s'installe à demeure et se couvre de terre, pour éviter d'être roulée par d'autres. Pierre immobile et indifférente aux autres, pierre végétative sans autre désir que celui de ne pas souffrir ou de ne pas manquer. Qui nous roulera la mort ?

 

La mort roulée par la résurrection

 

Au matin de Pâques, l'inconcevable se fait jour : la pierre n'a pas rempli son office, elle n'a pas retenu le mort. Le mort s'est relevé. La pierre est roulée. La mort est roulée par la résurrection.

 
La mort est roulée, mais nos yeux peinent à le voir, et nos coeurs incrédules restent figés. Les disciples au matin de Pâques ont eu le bonheur de rencontrer le Vivant. Pour nous, il ne reste que la pierre roulée comme fragile et ambigu témoignage que l'impossible n'existe pas. Avec, parfois, l'impression fugitive d'avoir rencontré le Vivant et d'avoir vu roulées des pierres que l'on disait immuables...

 

La mort est roulée, et pourtant subsiste la petite, dernière ennemie, qui distille le doute et les angoisses. Jésus a vaincu la mort. Vaincra-t-il notre peur ? Qui nous roulera la peur?

 

Mars 2005 ; Elisabeth Parmentier - Pasteur dans l'Eglise luthérienne, maître de conférence à la faculté de théologie protestante de Strasbourg

 

 

 

 

Pâques commémore la résurrection du Christ le 3ème jour après sa passion.

 

Actualité du Mystère de Jésus

Une célébration continue de la Pâque

Dire que les festivités pascales sont le centre de l'année ecclésiastique, cela n'est pas assez ; elles sont et le foyer où tout converge, et la source de laquelle tout découle.

 

Tout le culte chrétien n'est qu'une célébration continue de la Pâque : le soleil qui ne cesse de se lever sur la Terre traîne après lui un sillage d'eucharisties qui ne s'interrompt pas un seul instant, et chaque messe célébrée, c'est la Pâque qui se prolonge. Chaque jour de l'année liturgique, et dans chaque jour chaque instant de la vie de l'Eglise qui ne dort jamais, continue et renouvelle cette Pâque que le Seigneur avait désiré d'un si grand désir manger avec les siens, en attendant celle qu'il mangera dans son royaume avec eux et qui se prolongera durant l'éternité. La Pâque annuelle que nous ne cessons ni de nous remémorer ni d'attendre nous maintient sans relâche dans le sentiment des premiers chrétiens qui s'écriaient, tournés vers le passé : Le Seigneur est vraiment ressuscité ! (Luc 24,34) et tournés vers l'avenir : Viens ! Seigneur Jésus ! viens bientôt ! (Apoc 22,20).

 

La religion chrétienne, en effet, n'est pas simplement une doctrine, elle est un fait, une action, et pas une action du passé, mais une action du présent où le passé se retrouve et où l'avenir s'approche. C'est en cela qu'elle renferme un mystère, un mystère de foi, car elle nous affirme que devient nôtre aujourd'hui l'action qu'un Autre a accompli jadis et dont nous ne verrons les fruits en nous que plus tard...

 

Mourir avec le Christ pour ressusciter avec lui

 

Car le Christ est mort pour nous, non pas afin de nous dispenser de mourir, mais bien plutôt pour nous rendre capables de mourir efficacement : de mourir à la vie du vieil homme pour revivre à celle de l'homme nouveau qui ne meurt plus.

 

Là est le sens de la Pâque : elle nous enseigne que le chrétien dans l'Eglise doit mourir avec le Christ pour ressusciter avec lui. Et elle ne fait pas que l'enseigner, comme on montrerait du doigt quelque chose que l'on ne tient pas en son pouvoir (c'est là ce que faisait la Pâque de l'Ancien Testament), elle l'opère. La Pâque, c'est le Christ qui est mort et ressuscité une fois, nous faisant mourir de sa mort et nous ressuscitant à sa vie. Ainsi la Pâque n'est-elle pas une simple commémoration ; elle est la Croix et le Tombeau vide rendus présents.

 

Mais maintenant ce n'est plus le Chef qui doit s'étendre sur la croix pour se relever du tombeau ; c'est son corps, l'Eglise, et dans ce corps c'est chacun de ses membres dont nous sommes. Cette mort avec le Christ et cette résurrection avec lui, nous donnant la vie cachée avec le Christ en Dieu qui paraîtra lorsque le Christ lui-même paraîtra, c'est là tout le mystère dont saint Paul nous dit que Dieu l'avait réservé pour ces derniers temps, les nôtres. On a souvent souligné l'extraordinaire abondance des composés en "avec" sous la plume de saint Paul, et l'on a remarqué justement que c'est un trait caractéristique de toute sa conception de la vie chrétienne. En effet, pour lui, la vie chrétienne, vie de l' Eglise ou vie de chaque chrétien, est une vie avec le Christ.

 

Février 2002


 

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