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Le travail est fait pour la famille, et non la famille pour le travail
Milan du 30 Mai au 3 Juin 2012
thème : "La famille, le travail et la fête"
Monseigneur Eros Monti, Vicaire épiscopal pour la Vie Sociale du Diocèse de Milan.
"Le travail est fait pour l'homme, et non l'homme pour le travail".
En paraphrasant cette affirmation du Sacramentum Caritatis (N. 74) dans une perspective familiale, "le travail est fait pour la famille, et non la famille pour le travail", nous sommes immédiatement conduits au coeur de la cinquième catéchèse. Catéchèse qui exige toutefois un renversement de perspective.
Dans la Genèse 1,1-2,4, la création est présentée comme un crescendo où, progressivement, la Parole-action de Dieu fait exister le monde avec, comme achèvement
le sixième jour, la création de l'homme et de la femme. Mais le septième jour, Dieu interrompt tout travail, bénit ce jour et le consacre (cfr Gen 2,2-3, et le commandement du samedi dans Es 20, 8-11). De manière surprenante, durant la première semaine de l'histoire - paradigme indépassable de toute autre semaine, et donc de la totalité du temps de l'humanité - le travail des six premiers jours a pour seule finalité le repos, c'est-à dire la plénitude de vie du septième jour ! Ce qui constitue une forte discontinuité par rapport à notre époque où même la fête, souvent, est vécue comme moment de récupération de l'énergie nécessaire en vue du redémarrage d'une période de travail. Vivre le travail et la fête dans une perspective familiale implique de repartir de là, de l'ordre que Dieu lui-même a choisi pour nous. Le travail, de tragique nécessité, pourra alors être compris comme un appel, une ressource pour l'humanité elle-même qui grandit grâce au travail, crée des liens toujours nouveaux, met à profit les potentialités dont elle est dotée, humanise le monde afin d'en faire une demeure de plus en plus habitable par tous. De même pour la fête: à la lumière su "septième jour", elle devient une occasion favorable afin que tout le vécu s'ouvre à la perspective d'un accomplissement que l'homme ne se donne pas lui-même. Vivre la fête signifie jouir d'un temps où l'on peut faire l'expérience de la gratuité: en famille, entre mari et femme, avec ses enfants ; pour se retrouver comme communauté chrétienne ; pour vivre des relations plus approfondies avec famille et amis ; en trouvant du temps pour l'écoute, pour rendre visite à une personne malade, âgée ou seule…
Travail et fête nous sont donnés pour humaniser et sanctifier le monde, c'est-à dire son temps et son histoire. Maintenant et en vue du dernier jour, sans fin ni crépuscule, plénitude de vie et familiarité pour tous.
Le nouveau symbole des Rencontres mondiales remis aux milanais par le Pape.
La Rencontre Mondiale des Familles a un nouvelle icône symbole. Il s'agit d'une grande mosaïque - réalisée par l'artiste jésuite Marko Rupnik - qui le 11 avril dernier a été bénie par le Pape sur la Place Saint Pierre. Confiée par le Saint Père à Monseigneur Erminio De Scalzi, président de la Fondazione Milano Famiglie, cette oeuvre représente la Sainte Famille et la Très Sainte Trinité représentée par la main du Père qui soutient le feu de l'Esprit qu'est Jésus. A côté de Marie et de Joseph figurent le Paradis terrestre et la Jérusalem céleste avec la Sainte Famille au centre de l'histoire du salut.
"Dans la Sainte Famille de Nazareth, le ciel rencontre la terre et la Trinité divine trouve son image humaine la plus parfaite - explique le cardinal Ennio Antonelli, président du Conseil pontifical de la famille. L'Eglise se sent appelée à se faire encore plus famille, pour manifester la présence du Christ dans le monde à travers l'amour réciproque. Les familles sont appelées à être unies et ouvertes, à préparer les enfants à leur avenir et à leur mission, sans les retenir par un amour possessif. Toutes les relations et les activités terrestres - continue Antonelli - sont appelées à suivre la logique de l'amour pour trouver nouvelle harmonie, beauté, reflet et révélation de la Trinité". La mosaïque de Rupnik, qui à la demande saint Jean-Paul II s'était occupé de la chapelle Redemptoris Mater au Vatican, a été apportée à Milan par Monseigneur De Scalzi pour être exposée à l'intérieur de la Basilique Saint Ambroise, dans la chapelle de la Madonne du lait. Par la suite, l'oeuvre sera successivement exposée dans les sept zones pastorales du Diocèse, où elle restera une semaine à chaque étape. L'icône, qui pèse 60 kg, sera enfin exposée au Mico-FieraMilano à l'occasion du congrès théologico-pastoral qui le 30 mai ouvrira officiellement la VIIe Rencontre mondiale des Familles. La Sainte Famille sera ensuite apportée à Bresso sur la scène de la "Fête des témoignages" et sur l'autel de la Sainte Messe célébrée par Benoît XVI avant d'être remise au diocèse qui en 2015 accueillera la Rencontre.