À la suite du Christ...
On ne transforme la société
qu’en libérant d’abord
la personne humaine
de la misère d’un cœur blessé.
Alors que se clôture à Rome la deuxième
Assemblée spéciale du synode des Évêques
pour l’Afrique, la liturgie de ce dimanche nous
invite à rejoindre Bartimée dans sa marche à la suite de Jésus, qui vient de le guérir de sa cécité.
Aussitôt qu’il s’entendit dire : “Va, ta foi t’a sauvé” il retrouva la vue et il suivait Jésus sur le chemin
Quel chemin ? St Marc ne le précise pas, comme pour nous laisser compléter son récit !
Tentons donc de le faire. Il s’agit de l’unique chemin jamais emprunté par Jésus : celui qui mène de ce monde au Père,
c’est-à-dire vers la vie éternelle. Ce chemin, on ne le parcourt que grâce à Jésus lui-même.
N’est-il pas “le Chemin, la Vérité et la Vie ?” (Jean 14,6)
Sur Lui, lumière du monde, les Églises particulières d’Afrique ont choisi de miser pour
“ouvrir des chemins de réconciliation, de justice et de paix
sur le continent”.
Grâce au Saint-Esprit qu’il leur donne, elles reconnaissent “que le cœur humain blessé demeure
l’ultime repaire où se niche la cause de tout ce qui destabilise le continent africain” (Instrumentum Laboris du Synode).
Ce qui revient à dire
qu’on ne transforme une société qu’en libérant d’abord la personnes humaine de cette misère
d’un cœur blessé.
Fini donc le temps de jeter tous les torts sur l’Occident colonisateur, mais aussi celui de l’exaltation onirique
de traditions qu’on ne sait plus ressusciter. Il revient à ces Églises d’assumer désormais la réalité du continent comme elle est
et d’y proposer le Christ comme la mesure de l’humain capable de gagner le triple pari de la réconciliation,
de la justice et de la paix.
Mgr Joachim Ntahondereye évêque de Muyinga (Burundi)
Pourquoi Jésus a-t-il guéri des aveugles, des boiteux ?
A l'époque de Jésus, il y a des gens qui soignent les malades et les infirmes,
avec des remèdes, de l'huile, du vin, des plantes, ou encore de façon magique.
Jésus, lui, n'est ni médecin, comme le sera saint Luc, ni magicien.
Et pourtant, autour de lui, il y a toujours une foule d'aveugles, de sourds, de boiteux,
accourus dès qu'ils apprennent qu'il est là. Même des lépreux, exclus par tous, viennent le trouver.
Sûrement aussi des gens qui sont malades dans leur cœur, dans leur âme.
En les accueillant, Jésus veut montrer que Dieu se préoccupe d'abord des plus malheureux.
C'est bien ce qu'avaient annoncé les prophètes.
Et en en guérissant quelques-uns, simplement par la force de sa parole, Jésus veut nous dire
que la maladie, le mal, la mort ne gagneront pas toujours.
Un jour viendra où ce qui s'est passé dans la résurrection de Jésus,
l'amour de Dieu plus fort que la mort et le mal, sera vrai pour tous les hommes.
Les guérisons que fait Jésus sont comme le signe à l'avance de ce jour de la victoire de Dieu
et de la vie qu'il donne.