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Les références des textes de ce dimanche

Genèse 2,18-24
Psaume 127
Hébreux 2, 9-11

Marc 10, 2-16 

L'homme et la femme

du Marcel Domergue, sj Que l'être humain soit homme ou femme, sexué,
cela nous surprend d'autant moins que nous voyons semblable différenciation chez
les animaux et les plantes. Pourtant, à y bien réfléchir, quoi de plus étonnant!
Ce "semblable" que représente la personne de l'autre sexe est en même temps
le "différent", au point qu'il est vain de prétendre le comprendre totalement.
Il en résulte une fascination qui n'est pas tout entière le fait de l'attrait sexuel,
mais aussi l'attrait du mystère. Chacun sent confusément que l'autre est "quelque chose"
qu'il n'est pas et cela crée un besoin. L'être humain ne se contente pas d'être "moitié ",
il veut être le tout et ne peut le devenir que par l'union, la communion, des deux.
Au fond, chacun des deux illustre pour l'autre la différence divine; Dieu n'est-il pas
le "Tout Autre"? Différence et en même temps exigence d'unité pour que vive la vie,
voilà qui se vérifie et pour l'humain avec Dieu et pour l'homme avec la femme.
C'est pourquoi, pour la foi chrétienne, l'union de l'homme et de la femme prend
un sens théologique: nous voyons en elle un "sacrement", c'est-à-dire un signe
repérable de ce qui se passe entre Dieu et nous. Le Nouveau Testament prolongera
cela en parlant en termes matrimoniaux de l'union du Christ avec l'Église, c'est-à-dire
avec l'humanité, que l'Église récapitule. C'est alors que l'Alliance prend son sens définitif
et que l'amour est révélé comme le secret de notre relation à Dieu. L'amour: non pas
fusion gommant les différences, mais échange les valorisant.

La Loi du commencement

Très bizarres, les propos de Jésus! Les pharisiens lui rappellent Deutéronome 24,5,
qui parle de la possibilité d'un divorce sous condition d'un acte de répudiation.
Fort bien, mais ce texte n'envisage que la répudiation de la femme par le mari,
alors qu'au verset 12 de notre évangile Jésus parle aussi de la répudiation du mari
par la femme. Cette addition annonce les propos de Paul: " il n'y a plus ni homme
ni femme ", formule qui doit s'entendre, en particulier, du statut social.
L'ensemble du récit biblique s'inscrit dans une culture patriarcale, mais la
traverse pour la dépasser; traversée dont nous n'avons pas encore assimilé toutes
 les étapes et que nous n'avons pas su encore mener à son terme.
Homme et femme sont donc mis par Jésus sur un pied d'égalité, en vertu d'une loi
qu'il ne fait pas remonter à Moïse mais "au commencement": il ne s'agit pas d'une
prescription dépendante d'une religion ou d'une culture, mais de la nature même de
l'être humain; et cela, aucune prescription juridique ne peut l'annuler, seulement
l'aménager. C'est que, pour la Bible, l'être humain commence à exister pour de
bon quand il entre en relation. Plus encore: il est en lui-même relatif, relation.
Or, le couple est la figure exemplaire de toute relation. C'est pourquoi Genèse 2
ne donne parole explicite à l'homme que lorsqu'il rencontre la femme.

L'amour en route et les accidents de parcours

Ce qui vient d'être dit aide à comprendre pourquoi l'Eglise maintient si fermement
le principe de l'indissolubilité du mariage. Il s'agit moins de "morale" que de prise
en considération de ce qu'est l'être humain et de sa relation à la vie, qui est Dieu.
Quand l'amour naît entre un homme et une femme, il s'agit le plus souvent d'un
"amour naïf" ou, si l'on veut, "natif". L'euphorie de départ masque bien des zones
de non-amour dans les sentiments alors éprouvés. Au fil du temps, le reflux laisse
à découvert ces plages de non-amour; lieux de déceptions et de conflits.
Quand le couple parvient à renier ce non-amour destructeur; l'amour renaît,
autrement. Non plus "naïf", mais lesté par la crise surmontée. En attendant d'autres épreuves,
toujours révélatrices de carences cachées de l'amour Bref, il y a une histoire de l'amour:
il se construit et marche vers sa vérité par des chemins souvent laborieux, si bien que le
même mot, "amour", peut recouvrir des réalités très différentes selon le point où l'on est
parvenu. Le meilleur est à la fin. C'est pourquoi l'Eglise invite les couples à tenir bon:
on ne quitte pas le bateau au premier coup de vent, ni au second... Le principe de l'indissolubilité
fermement maintenu permet de proclamer haut et fort la vérité du couple selon l'Évangile.
En pratique, sans perdre cela de vue, les hommes et les femmes font comme ils peuvent,
et chaque cas doit être examiné à part. Tous les divorces ne se ressemblent pas.
Personne ne peut juger; et si des naufrages se produisent, on ne peut fermer le port
à ceux qui ont quitté le bateau.

Marcel Domergue, sj
2003

 

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