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Théologie

L’homélie, c’est une histoire de vibrations du cœur

Comment prononcer une homélie qui touche les cœurs ?

Réponse, pleine d’humour et de profondeur, du Père Raphaël Buyse,

auteur de Croisière dans un bénitier

Une jeune femme m’a dit hier : « J’aime bien vos homélies. Quand vous prêchez, on a l’impression que vous parlez à votre famille. » Bingo ! Vous avez tout compris, Mademoiselle !

Lorsque j’ai le bonheur de commenter la Parole du Seigneur, j’ai le sentiment de parler à ma famille, à des amis.

Ce qui me plaît — bien en amont — c’est de penser à celles et ceux à qui je vais parler ; de me souvenir de ce qui fait leur vie, de leurs attentes, des questions qu’ils se posent, des joies et des soucis de leur vie. Leur histoire — tout au moins ce que j’en connais — je la porte avant tout devant le Maître de l’Évangile.

De quelle parole ont-ils besoin ?

Et je me dis : « De quelle parole ont-ils besoin ? » Rarement de grands discours. Encore moins de morale. Mais d’un peu d’espérance et de paroles qui rendent davantage humains, un peu plus frères, un peu plus amis de Jésus et — avec lui — un peu plus fils de notre Père. Ce qui me plaît, c’est de me laisser avec eux saisir par le Souffle de sa Vie qui — dit-on — fait « toutes choses nouvelles ».

Et foin des conventions, des méthodes et des canons. Et tant pis pour le plan ; et tant pis pour la thèse, l’antithèse et la prothèse.

Faire une homélie, c’est essayer d’entrer en résonance. Bien sûr, il y a des maîtres : saint Grégoire le Grand, saint Augustin et saint Bernard. Mais, avant de prêcher, je pense davantage à Bianca Castafiore, la célèbre cantatrice de Tintin, capable de faire éclater un verre à la force de sa voix non parce qu’elle chante faux, mais simplement parce que sa voix produit un son d’une fréquence identique à la fréquence naturelle du verre. C’est cela, le phénomène de résonance.

Allez ! je me risque à une explication que certains trouveront loufoque. Le commentaire de la Parole est comme « une onde qui se déplace et déforme la matière ». Elle ne se mesure pas en hertz, mais en vibrations du cœur fréquence naturelle, celle à laquelle ils se mettent à vibrer.

Lorsqu’elle se fait entendre, l’homélie crée des ondes qui déplacent les idées fausses, les préjugés, les pensées moralisantes et vont s’écraser sur le cœur de ceux qui écoutent. Si la fréquence du prédicateur se trouve être la même que celle du paroissien bien assis sur sa chaise, ce dernier se met à vibrer avec une grande amplitude, ce qui provoque au final son éclatement
de joie.

Bien évidemment, des fissures du cœur (que l’on appelle « pauvreté intérieure », « soif de vie ») fragilisent sa structure et augmentent la chance d’éclatement en des centaines de petits morceaux de vie.

Des vagues d’ondes

Pour le dire autrement, quand la Parole est amplifiée par celui qui prêche, les vagues d’ondes viennent toucher ceux qui écoutent. Mais si le ton de l’homélie est trop hautain, ou trop moralisant, ou si le prédicateur parle trop longtemps, ou trop fort, ou s’il débite son savoir en parlant comme un livre, il ne peut pas rejoindre la fréquence de vibration du cœur de l’autre,
parce qu’il est sur une fréquence ou supérieure ou inférieure : et l’éclatement de la joie intérieure ne peut pas se produire.

Peu importe que la Parole soit donnée en partage par un prêtre, un diacre ou un laïc, par un jeune ou un vieux, par un homme ou une femme : ce qui importe, c’est que la fréquence du commentaire soit exactement la même que la fréquence de celui qui écoute. Alors, le phénomène de résonance peut se produire. C’est loin d’être toujours gagné. Il reste difficile de casser un verre, de toucher les cœurs à la seule force de la voix. Il faut que l’Esprit Saint s’en mêle…

Sainte Bianca Castafiore, priez pour nous !

––––––––––

À lire : Croisière dans un bénitier… et autres petits récits à partir de la vie (Bayard Éditions)

De savoureuses chroniques spirituelles, empreintes d’humour et de tendresse, pour enchanter le réel.

« Je dépose mes petits récits au fil de l’eau, comme ces petits bateaux de papier que j’aimais faire lorsque j’étais enfant, sans chercher à savoir où le courant les entraînera, consentant à ne pas savoir sur quels rivages ils s’échoueront. »

Dans ses homélies comme sur son blog, le prêtre Raphaël Buyse traduit avec humour sa tendresse pour les gens qu’il rencontre.

Dans ces quarante-deux chroniques, on le voit tour à tour s’émerveiller, s’inquiéter, se réjouir, en un mot, laisser la vie le saisir.

Avec les rires et les larmes, les angoisses et les peurs, la confiance, les espoirs, la Parole, de Dieu, Raphaël Buyse tisse des mots et des histoires, des « z-omélies » comme il aime à dire.

Prêtre du diocèse de Lille, Raphaël Buyse est membre de la Fraternité diocésaine des parvis, une communauté qui s’inscrit dans la trace spirituelle et missionnaire de Madeleine Delbrêl. Il séjourne actuellement au monastère bénédictin de Clerlande, à Louvain-la-Neuve, en Belgique.

Raphaël Buyse

https://rcf.fr/spiritualite/la-nuit-de-la-foi-perdre-dieu-de-vue-pour-le-retrouver-autrement

La nuit de la foi,

perdre Dieu de vue pour le retrouver autrement

Présentée par

La nuit de la foi, perdre Dieu de vue pour le retrouver autrement

Après 35 ans de prêtrise, faire l'épreuve du silence de Dieu et ne plus rien ressentir.

Le P. Raphaël Buyse a traversé une nuit de la foi, désormais il ne croit plus tout à fait comme avant.

C’est l’histoire d’un prêtre dont le parcours semblait bien tracé. Vicaire épiscopal, accompagnateur spirituel, fondateur, responsable en tous genres, Raphaël Buyse vivait sa vie d’homme d’église avec passion et sérieux. Vivant à 100 à l’heure, grisé par son agenda de ministre, il décide un jour de dire stop et va frapper à la porte d’un monastère bénédictin où il séjourne durant une année entière. Cette parenthèse d'un an au monastère Saint-André de Clerlande en Belgique va totalement transformer sa manière d’être au monde, aux autres et à Dieu. Un retournement intérieur, dont il fait le récit dans "Autrement, Dieu" (éd. Bayard).

"J'ai fait cette étrange et douloureuse et bénéfique expérience

d'un grand silence de Dieu"

 

Un an dans un monastère

Fondateur de la Fraternité diocésaine des parvis, Raphaël Buyse a éprouvé un jour le besoin "de lever le pied" et de "laisser la main à d'autres". Ce prêtre hyperactif avait "toujours été fasciné par la vie monastique". Alors quand il en a eu la possibilité, il est parti pour le monastère de Saint-André de Clerlande, entre Bruxelles et Namur. "Je suis parti pour chercher Dieu, pour me reposer en lui, faire l'expérience de Dieu, goûter la parole... et j'ai fait cette étrange et douloureuse et bénéfique expérience d'un grand silence de Dieu. J'étais parti pour le rencontrer et il n'était pas là."

Une nuit de la foi

Ce silence de Dieu, ce vide dans la foi, quand on est prêtre depuis 35 ans et que l'on s'est comme lui beaucoup investi dans des projets au service de l'Église, "quand on est repéré comme homme de Dieu" par les uns et les autres, ce silence-là est redoutable. Pendant cette année au monastère, Raphaël Buyse a traversé une nuit de la foi : "une expérience de remise en cause". Pour un homme d'Église, en venir à se demander di Dieu a vraiment une réalité c'est assez "rude". 

Cette expérience a transformé l'image qu'il se faisait de Dieu. "J'avais un vocabulaire sur Dieu, des mots, des formules, des rites..." Comme par exemple, "Dieu tout-puissant" : une expression qui s'est comme "désagrégée" dans le silence. "Dieu tout-puissant, mais tout-puissant de quoi ?" dit Raphaël Buyse. Et quand, dans les psaumes on lit "Seigneur, mon roc, ma forteresse," (Ps 17, 2) et que "l'on ne sent plus rien", peut-on encore dire il est mon roc, ma forteresse ? "Je ne crois plus au Dieu très haut et redoutable des psaumes que j'ai chantés, il ne m'a pas rendu inébranlable, son silence m'a lavé, décapé, décrassé, brossé, rincé, il m'a changé, renversé, réformé, refait."

Quand Les mots pour dire Dieu sont des pièges

Ce que Raphaël Buyse a compris, c'est que les mots qui désignent Dieu sont comme des pièges. "Le vocabulaire que l'on trouve dans la Bible, qui est un vocabulaire infiniment respectable, mais qui est quand même très marqué par des expériences politiques, très humaines, tous ces mots quand on les aura tous dit ne diront jamais vraiment qui il est." D'où le titre de son livre "Autrement, Dieu", car Dieu "sera toujours le tout-autre, je ne pourrai jamais l'enfermer" ni mettre la main dessus.

Alors en qui, à quoi croire aujourd'hui ? "Je crois en un Dieu source, que j'entrevois mystérieusement à travers l'épaisseur humaine du Christ." De Dieu, Raphaël Buyse confie ne plus "savoir dire grand chose", même s'il croit "que notre vie tient de lui". Mais chez Jésus, "il y a quelque chose d'une rare humanité qui me bouleverse au plus haut point !"

 

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