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Quand on est très malade ou très âgé, les chrétiens reprennent le geste de Jésus qui imposait les mains pour bénir ou guérir.

Ce geste et devenu un sacrement, c’est à dire un signe de la tendresse de Dieu.

Le sacrement des malades donne la force et le courage de supporter l’épreuve. 

Les diacres et le sacrement des malades

 
 
Pourquoi un diacre n'a-t-il pas le droit de donner le sacrement des malades ? Quels fondements théologiques expliquent cette interdiction ? Un article de Bertrand Révillion, diacre et journaliste.
Croire.com

Un refus mal compris

Restauré par le concile Vatican II, le diaconat permanent est ouvert à des hommes, le plus souvent mariés qui, outre la mission spécifique pour laquelle l’Église les envoie dans le monde (au travail, dans les lieux de solidarité, dans les associations...), peuvent "administrer" un certain nombre de sacrements : le baptême, le mariage. Ils "président" aussi les obsèques et peuvent faire l'homélie à la messe. Les diacres étant le plus souvent envoyés dans les lieux de pauvreté, d'injustice et de souffrance de la société, un bon nombre d'entre eux sont engagés dans la pastorale de la santé: ils sont "aumôniers" d'hôpital, accompagnateurs, parfois aussi "soignants" eux-mêmes (infirmiers, médecins...)

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Depuis de nombreuses années, le refus formulé par l'Église de permettre aux diacres de donner le sacrement des malades est mal compris. De fait, il est souvent très difficile, voire impossible, de faire comprendre à un malade et à sa famille que le diacre qui, parfois pendant de longs mois, a accompagné celui qui souffre, ne peut pas, au moment où cette demande est exprimée, donner ce sacrement.

Il faut alors "aller chercher un prêtre" qui ne connait rien à l'histoire du malade et qui vient se situer (parfois mais fort heureusement pas toujours) uniquement comme "administrateur de sacrement". Cela est mal vécu : c'est, disent de nombreuses personnes concernées de près, comme si la vie était séparée du sacrement.

Une interdiction confirmée en 2005

Pour le Code de droit canonique de 1983 comme pour le Catéchisme de l’Église catholique, la réponse est claire : "Seuls les prêtres sont les ministres de l'onction des malades". Une interdiction forgée au concile de Trente qui passe mal aujourd'hui et qui, depuis plusieurs années, est remise en cause par bon nombre de celles et de ceux qui sont engagés dans la pastorale des malades (y compris de nombreux prêtres). Mais, en 2005, une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi à confirmé cette interdiction.

Pour certains, il y a là une juste vision de la mission du prêtre qui, outre l'onction des malades, peut, à la même occasion, entendre le malade en confession et lui donner l'absolution. Il y a aussi la conviction, partagée par certains, qu'on a toujours le temps d'appeler un prêtre... D'autres estiment que ce "blocage" doctrinal oublie la réalité humaine et cache une volonté très insistante ces dernières années de "re-sacraliser" le rôle du prêtre, d'en faire le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes.

Plus les fonctions du prêtre seront définies et exclusives, moins restera floue l'identité du prêtre. Comment en effet ne pas voir un lien entre la "crise des vocations" et le refus de confier à d'autres membres de l’Église des fonctions autrefois réservées au seul prêtre ? Sur ce terrain délicat, le diacre peut apparaître comme quelqu'un qui rend un peu flou le ministère sacerdotal...

Un geste d'ouverture

Dans la plupart des diocèses, les personnes engagées dans la pastorale de la santé reçoivent une lettre explicite de l'évêque. On pourrait considérer qu'un diacre en mission dans le monde de la santé pourrait, en fidélité totale avec son évêque, être le "ministre extraordinaire" du sacrement des malades, le prêtre restant le "ministre ordinaire" de ce sacrement (c'est-à-dire le ministre habituel).

De nombreux diacres ayant reçu une bonne formation théologique et liturgique pourraient donner ce sacrement lorsque la situation humaine le requiert (ce qui est déjà le cas pour le mariage, par exemple, où prêtres et diacres se partagent, souvent dans une très bonne entente, les célébrations en fonction des besoins et des attentes pastorales). Il y aurait là un geste d'ouverture qui donnerait le sentiment d'être mieux à l'écoute des urgences et des "faims" des hommes et des femmes.

"L'onction des malades devrait être administrée par les diacres"

A titre personnel, en tant que diacre parfois engagé dans l'accompagnement de personnes malades, je suis gêné, attristé, voire franchement meurtri lorsque, après des jours et des semaines d'écoute et de dialogue confiant avec quelqu'un qui souffre, je dois tenter de faire comprendre que je ne suis pas "habilité" à donner ce très beau sacrement qui, fort heureusement, n'est plus appelé "extrême onction" (le sacrement qu'on donne aux derniers instants) mais "l'onction des malades", l'huile du Christ qui donne force et espérance, et appel, malgré tout, à la Vie...

A trop vouloir défendre une certaine conception de la Tradition, à trop vouloir protéger le seul statut du prêtre, l'Eglise ne donne-t-elle pas le sentiment d'être un peu sourde aux cris des hommes ?

En tant que diacre, dès que l'occasion m'en est donnée, mais sans polémique (qui ne fait que bloquer le dialogue), j'essaie, avec d'autres, de faire avancer l'idée que l'onction des malades pourrait, devrait un jour être administrée par les diacres : non pas comme "roue de secours" face au manque de prêtres, mais parce que le diacre incarne la figure du Christ serviteur, à genoux devant toutes les blessures de l'humanité...

A quoi servent les sacrements ?

 
Le P. Michel Kubler, assomptionniste, auteur d'un Petit parcours de foi (Bayard), répond aux questions de Sophie de Villeneuve, dans l'émission « Mille questions à la foi » sur Radio Notre-Dame. Publié le 19 janvier 2016. 
L'Eucharistie. © D. R.

Sophie de Villeneuve : On connaît les sacrements, on sait qu'il y en a sept, mais le plus souvent, on ignore ce qu'ils recouvrent et pourquoi l'Église dit qu'ils sont indispensables. Le mot sacrement d'abord, d'où vient-il ?

M. K. : Le sacrement, c'est la manifestation du sacré, c'est une manière concrète de mettre en œuvre la relation à Dieu. Je ne parle pas du sacré païen, magique, un peu terrifiant, mais du sacré chrétien. Un sacrement, c'est un ensemble de mots, de gestes, de symboles qui disent ce qui se passe entre l'homme et Dieu à un moment donné de notre existence humaine. Ils jalonnent la vie de l'homme pour lui manifester l'amour de Dieu dont il a besoin, je crois.

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Il y en a sept, chacun a son histoire et ne date pas de la même époque…

M. K. : Il y en a eu beaucoup plus ! Au Moyen-Âge, la profession monastique était un sacrement, et elle l'est encore dans l'Église orthodoxe. La consécration d'une église était un sacrement, la bénédiction d'une maison, une icône, le chapelet… Des dizaines de gestes, de symboles ou de rites ont été qualifiés de sacrements jusqu'au concile de Trente, au XVIe siècle, qui a fixé définitivement sept sacrements. Quant à dire quand les premiers sacrements apparaissent, c'est quasiment impossible, sauf à dire que quand Jésus a partagé son dernier repas avec ses disciples, il a instauré la première eucharistie… Mais même si ses disciples ont fait ce qu'il leur a demandé en reproduisant ses gestes et ses paroles, cela n'a été qualifié de sacrement que de manière très tardive. Tant et si bien que toutes les traditions chrétiennes n'ont pas le même nombre de sacrements : chez les protestants par exemple, il n'y en a que deux, le baptême et la Cène.

 

L'Église catholique en regroupe certains sous le terme de « sacrements de l'initiation chrétienne » qui permettent, quand on les a reçus, de se dire chrétien...

M. K. : Ils sont trois : le baptême, l'eucharistie et la confirmation. Ils sont si cohérents, intimement liés dans leur caractère initiatique, que dans la tradition orientale, on les donne simultanément au bébé qu'on baptise !

 

Nous les partageons avec les orthodoxes et les protestants ?

M. K. : La confirmation n'est pas un sacrement pour les protestants. Elle est plutôt un équivalent de notre profession de foi. Et dans la tradition latine, pour le baptême des adultes, le baptême, la confirmation et l'eucharistie sont reçus en même temps depuis Vatican II. Bien que dans certains endroits on diffère encore la confirmation de six mois ou un an, parce qu'on estime que les personnes ont besoin d'une progression dans leur démarche.

 

Et puis il y a les autres sacrements : l'ordre, le sacrement de réconciliation, le mariage…

M. K. : On classe aussi les sacrements selon une autre typologie : il y a ceux que l'on ne reçoit qu'une seule fois (le baptême, la confirmation, le mariage, l'ordre), qui sont les plus structurants et nous établissent dans un statut donné. Le baptême et la confirmation structurent mon identité chrétienne, le mariage ou l'ordre structurent ma vie chrétienne dans le cadre d'un choix de vie. Ils m'engagent vis-à-vis d'une personne ou vis-à-vis de l'Église dont je deviens ministre ordonné. Et il y a ceux que l'on reçoit plusieurs fois, le sacrement des malades (le moins souvent possible bien sûr !), l'eucharistie et le sacrement de réconciliation dans lesquels Dieu se donne à nous tout au long de notre vie, nous donne sa force et sa grâce, en fonction des circonstances et des besoins de chacun.

 

Qu'est-ce que c'est, la grâce ?

M. K. : Quand j'ai entrepris des études de théologie, j'ai découvert avec stupéfaction qu'il existait de multiples traités, de l'Église, du Christ, de la Trinité… et un Traité de la Grâce. La Grâce, c'est tout le régime de notre relation à Dieu. La relation à Dieu se définit comme pure grâce, un amour infini qui se donne à nous, mais qui se structure, se médiatise, se décline sous des formes particulières dont les sacrements sont la forme privilégiée.

 

Donc la grâce, c'est un don de Dieu ?

M. K. : C'est le don de Dieu, c'est le fait que Dieu est don. Grâce veut dire gratuit, c'est la vie que nous recevons de Dieu gratuitement, c'est la grâce qu'il nous fait d'être ses créatures, de nous aimer, de nous donner son Fils Jésus, pour que nous soyons vainqueurs du péché et de la mort. C'est tout notre régime de vie chrétienne et d'existence humaine, que nous découvrons comme don, grâce, cadeau reçu de Dieu en permanence. Certains dons sont reçus une fois pour toutes, et certains sacrements ne se réitèrent pas. D'autres sont à recevoir tout au long de notre vie. C'est pourquoi la communion doit être reçue souvent, c'est pourquoi l'Église demande que l'on se confesse régulièrement, parce que nous avons besoin de nous ressourcer en permanence auprès de Dieu, qui ne demande pas mieux que de nous donner sa grâce, son amour, sa force, qu'on appelle aussi le Saint-Esprit.

 

Pour les personnes qui communient et vont se confesser souvent, comment cette grâce se manifeste-t-elle, concrètement ?

M. K. : Elle se manifeste par les fruits qu'elle produit. Attention, le sacrement n'est pas un genre de prise électrique. Bien sûr le mystère de la grâce nous échappe, mais on sait assez précisément comment fonctionne un sacrement. C'est un ensemble de mots, parce qu'il faut dire les choses. Il y a les mots des hommes qui demandent à bénéficier de la grâce (« Je demande le pardon de Dieu », « Je demande à devenir chrétien », etc.) , il y a les paroles de l'Église qui répond aux paroles des hommes par son ministre, spécialement ordonné pour cela. Et il y a des gestes et des symboles : l'eau, le pain, le vin, l'imposition des mains, l'onction d'huile, qui ne font pas que symboliser au sens faible du mot, mais qui mettent en œuvre la grâce de Dieu. Les paroles du sacrements sont performatives, c'est-à-dire qu'elles réalisent ce qu'elles disent. Et donc quand vous me demandez ce qui se passe après le sacrement, je dirais que la vie reçue vit sa vie ! Les paroles et les gestes qui ont été posés produisent un effet que je mets en œuvre par ma liberté, grâce à la force reçue de Dieu. Car notre liberté est sollicitée pour qu'il se passe quelque chose… Quand je suis baptisé, je reste la même personne, mais je suis enfant de Dieu de manière pleine et délibérée. Quand je reçois le sacrement de la confirmation, je suis un chrétien non seulement conscient mais actif, engagé, apôtre, porteur d'évangile… Il y a un avant et un après le sacrement.

 

Ce ne sont donc pas des paroles et des gestes en l'air. Ils sont toujours suivis d'effets.

M. K. : Et ils sont profondément incarnés dans la personne qui les reçoit, et dans le monde où cette personne est envoyée.

 

C'est ce que dit l’Église ? C'est pour cela qu'elle demande que l'on reçoive régulièrement certains sacrements ?

M. K. : Bien sûr ! Cela dit, il faut faire attention à ne pas trop s'y habituer. Le cardinal Lustiger se demandait parfois si l'on ne communie pas aujourd'hui trop souvent. Et l'on en a reparlé récemment au cours du synode sur la famille, à propos des divorcés remariés privés de la communion eucharistique. Cela nous en rappelle le prix. L'eucharistie ne doit jamais être banalisée. De même pour la confession. A chacun de trouver la bonne fréquence.  

Deux sacrements qui soignent

 
La vie spirituelle, elle aussi, a besoin de soins. Le sacrement de la réconciliation et l’onction des malades sont les deux grands moyens que l’Église propose aux personnes. Par Louis-Marie Chauvet, théologien. Publié le 10 avril 2015. 
Sacrement de réconciliation dans la prairie de Lourdes.  © P. Razzo/Ciric

Comme la santé corporelle, la santé spirituelle demande du soin, car des incidents peuvent l’affecter au point parfois de la mettre en péril.  Les théologiens du Moyen Âge ont vu dans le sacrement de la réconciliation (appelé alors sacrement de la pénitence) et dans l’onction des malades (appelée « extrême-onction ») deux sacrements venant porter remède aux accrocs de santé. Selon la théorie de saint Thomas, le second vient achever le premier. Là en effet où celui-ci apporte la guérison de la « maladie » du péché, l’onction vient remédier à l’« asthénie » spirituelle qui lui est consécutive. À la pénitence, la guérison ; à l’onction, la convalescence… Les deux sacrements n’ont donc pas la même importance. 

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Autrefois, une résurrection

Le premier, du moins dans sa forme primitive, visait le rétablissement de la communion avec Dieu après une faute grave, comme l’apostasie, le meurtre et l’adultère (les trois péchés considérés alors comme majeurs). La réconciliation du pécheur par l’Église était comprise comme une reprise du baptême et même comme un « second baptême ». Le terme de  « réconciliation », avec Dieu et avec l’Église, équivalait à une guérison face à un péril mortel, ou même à une sorte de résurrection (les Pères de l’Église interprétaient d’ailleurs ainsi la guérison des dix lépreux ou la résurrection de Lazare). Dans une telle perspective, ce que l’on a appelé plus tard le « sacrement de la réconciliation » ne pouvait être reçu que rarement par les chrétiens : une seule fois après le baptême était même la règle habituelle…

Sous l’effet de certaines évolutions culturelles profondes, on en est venu d’abord à recevoir ce sacrement « aussi souvent que besoin » (à partir des VIIe-VIIIe siècles), puis « aussi souvent que possible » (à partir des XIIe-XIIIe siècles). À notre époque, le besoin de sortir d’un système de confession ressenti par beaucoup comme pesant et routinier a permis à la réforme liturgique voulue par Vatican II de faire émerger des célébrations pénitentielles communautaires, dont le grand avantage est double : redonner une dimension ecclésiale à un sacrement vécu de manière trop individualiste ; mettre en honneur la « Parole de Dieu » qui avait été comme étouffée par le poids du seul « examen de conscience ».  

Une demande qu’il faut honorer

Aujourd’hui, le besoin de réagir contre le système du confessionnal est beaucoup moins ressenti par des générations qui ne l’ont pas ou peu connu. On demande du temps pour la guérison spirituelle dont on ressent le besoin ; du temps et du dialogue… D’où l’importance renouvelée de la confession personnelle et des offres qui en sont faites : préparation commune, « parcours personnel» offert lors d’une « journée du pardon » dans une église paroissiale, etc.

La confession sacramentelle est assez souvent reliée aujourd’hui à une demande d’accompagnement spirituel. Il ne faut certes pas confondre les deux : une confession sacramentelle brève, même avec un mot très court du prêtre, peut être parfaitement chrétienne ; inversement, un entretien spirituel sans confession sacramentelle est aussi parfaitement légitime. Dans ce dernier cas, des laïcs peuvent être officiellement investis par l’Église de la mission d’accueil et d’accompagnement spirituel, moyennant la formation adéquate… On a donc aujourd’hui toute une variété de propositions, et c’est heureux.Car l’accompagnement spirituel, ainsi que des confessions où les personnes sentent qu’elles peuvent prendre le temps d’un vrai dialogue, font l’objet d’une demande qu’il faut honorer…

Des témoins bien vivants de Dieu

C’est dans une perspective assez différente de celle du Moyen Âge que l’on comprend aujourd’hui le sacrement de l’onction des malades, d’abord parce qu’il n’est plus célébré seulement comme « extrême ». Sa réception, souvent dans le cadre d’une célébration communautaire, est un beau moment. Préalablement, une catéchèse et une confession sont évidemment souhaitables. Le geste du Christ Sauveur qui s’approche des personnes en situation de faiblesse peut être facilement vécu comme un « salut » dans toutes les composantes de la personne. De quoi a-t-on particulièrement besoin dans cette situation, sinon de se réconcilier : avec son propre corps malade ; avec son entourage, dont on est dépendant ; avec la nature, que l’on ne peut que regarder par la fenêtre ; avec Dieu, auquel on est porté à en vouloir…

Le geste de tendresse du Christ à travers l’Église peut apporter ces réconciliations qui ont un effet non seulement psychique, moral et spirituel, mais même, à travers tout cela, corporel. Il n’est pas rare d’ailleurs, comme le montre l’expérience, que les personnes se sentent mieux à tous égards… Cela leur permet alors (et c’est sans doute là le plus important) de passer d’une sorte de résignation dans laquelle elles « vivotent » à une énergie qui leur donne de vivre leur situation non plus comme une « queue de vie », mais comme une vraie tranche de vie ! Et lorsque cela leur permet en outre d’être par leur rayonnement les témoins bien vivants d’un Dieu dont elles peuvent dire que, en dépit de tout, il est « Amour », alors le sacrement a atteint son but !

Sacrement des malades : textes à méditer

Appréhendez le sacrement des malades à travers différents textes extraits de la Bible ou d'autres ouvrages sur le sens de la douleur et place de Dieu dans la vie de celui qui souffre.Publié le 24 octobre 2014.
Croire.com

La douleur

"Et une femme prit la parole, disant, parle-nous de la Douleur.
Et il dit : C'est avoir brisé la coquille ou votre entendement est enfermé que vient votre douleur.
Comme le noyau du fruit doit se briser pour offrir son cœur au soleil, ainsi devez-vous connaître la douleur.
Si votre cœur pouvait s'émerveiller sans trêve des miracles quotidiens de votre vie, votre douleur vous paraîtrait pas moins étonnante que votre joie ;
Et vous consentiriez aux saisons de votre cœur, de même que vous avez toujours consenti aux saisons qui passent sur vos champs.
Et vous contempleriez avec sérénité nos hivers de chagrin.
Une grande part de votre douleur a été choisie par vous. C'est l'amère potion avec laquelle le médecin qui est en vous guérit votre moi malade.
Faites donc confiance au médecin et buvez son remède en paix et en silence ;
Car sa main, bien qu'elle soit rude et lourde, est guidée par la main affectueuse de l'Invisible, et la coupe qu'il apporte, bien qu'elle vous brûle les lèvres, a été faite de l'argile que le Potier a mouillée de ses larmes sacrées. "
Khalil Gibran, Le Prophète, Poche, 1993.

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Jésus et la douleur

Jésus n'a aucune connivence avec la douleur. Lorsqu'on lui demande pourquoi un homme est né aveugle, il récuse l'argument simpliste de la souffrance comme châtiment.
Il n'explique rien. Sa réponse n'est pas un raisonnement, c'est un acte. Il guérit.
La souffrance n'est pas un thème de discussion. Elle n'est pas là pour être débattue, elle est là pour être combattue, éliminée ou transformée.
Dans ce combat peut naître une fraternité plus belle que la souffrance n'est laide, plus tonique que la souffrance n'est destructrice.
Dans cette transformation, nous découvrons en nous-mêmes des énergies insoupçonnées. Dans ce corps à corps entre l'homme et ce qui l'écrase, l'homme avance, grandit, développe des compétences inattendues et surtout découvre l'urgence de l'essentiel.
Stan Rougier, Quand l'Amour se fait homme, Desclée de Brouwer, 1997.

Psaume 38

Rien d'intact dans ma chair, sous ta colère,
rien de sain dans mes os après ma faute.
Mes fautes me dépassent la tête,
comme un poids trop pesant pour moi;
mes plaies sont puanteurs et pourriture
à cause de ma folie ;
ravagé, prostré, à bout,
tout le jour, en deuil, je m'agite.
 
Mes reins sont pleins de fièvre,
plus rien d'intact en ma chair ;
brisé, écrasé, à bout,
je rugis, tant gronde mon cœur.
 
Ne m'abandonne pas, seigneur,
mon Dieu, ne sois pas loin de moi ;
vite, viens à mon aide,
Seigneur, mon salut!
Textes bibliques : © Bible de Jérusalem

La Farandole du bonheur

Seigneur, tu es source de vie,
Mais comment t'accueillir quand on est en survie ?
Ils sont toujours là ces exclus, ces demi-morts,
Ceux pour qui les nuits sont sans aurore.
Tu veux qu'ils se lèvent, marchent, relèvent la face,
Mais comment et pour qui veux-tu qu'ils le fassent ?
Il suffit de peu de choses pourtant
Pour redonner cœur à ces frères souffrants :
Le regard d'un passant, la prévenance d'un soignant,
Du voisin qui, simplement, dit bonjour,
Au travailleur social qui recommence jour après jour,
Ils sont légion ces hommes et ces femmes reliés par l'amour,
Qui puisent aux sources de la vie,
Et ensemble, relèvent tes enfants meurtris.
Seigneur, donne à tous tes serviteurs
D'entrer dans la parabole du bonheur.
Hubert Renard, Jubilé Santé 2000

Souffrir avec nous

"Le Fils de Dieu n'est pas venu pour détruire la souffrance, mais pour souffrir avec nous. Il n'est pas venu pour détruire la Croix mais pour s'étendre dessus."
Paul Claudel, Toi, qui es-Tu ?, Gallimard, 1946

Charte du service des soins palliatifs

La personne malade doit être pleinement respectée dans sa dignité humaine, même et surtout au seuil de sa vie.
De conserver l'espoir
De mourir dans la quiétude et dans la paix
D'être respecté dans ses croyances religieuses et morales
De se faire appeler par son nom jusqu'au dernier moment de sa vie
De prendre part aux décisions qui la concernent
D'être soulagée de sa souffrance et de ses douleurs
D'être respectée dans son corps et son intimité
Extraits de la charte du service des soins palliatifs de l'hôpital Joseph Ducuing de Toulouse

Traces

J'ai fait un rêve, la nuit de Noël.
Je cheminais sur la plage ;
Cote à cote avec le Seigneur.
Nos pas se dessinaient sur le sable,
Laissant une double empreinte
La mienne et celle du Seigneur.
L'idée me vint, c'était un songe,
Que chacun de nos pas représentait un jour de ma vie.
Je me suis arrêté pour regarder en arrière.
J'ai vu toutes ces traces qui se perdaient au loin.
Mais je remarquai qu'en certains endroits
Au lieu de deux empreintes, Il n'y en avait qu'une.
J'ai revu le film de ma vie.
Ô surprise !
Les lieux à l'empreinte unique
Correspondaient aux jours les plus sombres de mon existence.
Jours d'angoisse ou de mauvais vouloir
Jours d'égoïsme ou de mauvaise humeur
Jours d'épreuve et de doute
Jours intenables
Jours où moi aussi j'avais été intenable.
Alors, me tournant vers le Seigneur, je lui dis :
" N'avais-tu pas promis d'être avec nous tous les jours ?
Pourquoi n'as-tu pas tenu ta promesse ?
Pourquoi m'avoir laissé seul aux pires moments de ma vie ?
Aux jours où j'avais le plus besoin de ta présence ?"
Et le Seigneur m'a répondu :
"Mon ami, les jours où tu ne vois qu'une trace de pas sur le sable, ce sont les jours ou je te portais dans mes bras".
Adémar de Barros, poète brésilien

 

Quel sens peut-avoir le sacrement des malades?

 
La réponse de Christophe Henning à une internaute (Christine, 52 ans, Montpellier) publié dans le supplément Croire + du Pèlerin.Publié le 19 juin 2014.
Pèlerin

L’onction des malades, depuis Vatican II, a été restaurée comme étant un sacrement de vie.

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Considérée comme « l’extrême onction » administrée aux mourants pendant plusieurs siècles, voici que la réforme liturgique, depuis 1972, fait de l’onction un sacrement d’accompagnement des personnes malades et affaiblies. Tout comme le vivaient les premières communautés chrétiennes : « Si l’un de vous est malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté qui prieront pour lui en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées par la foi, sauveront le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés », écrit saint Jacques dans son épître (5, 14-15).

« Le moment opportun pour recevoir le sacrement est arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse », précise le Concile.

Pas évident de savoir quand suggérer une telle démarche à une personne dont la santé s’est sérieusement dégradée… Face à la maladie grave, à une opération importante, ou quand l’âge affaiblit le corps, recevoir l’onction, c’est puiser en Dieu la force de traverser l’épreuve. C’est aussi s’entendre dire que rien, ni la maladie, ni la dépendance, ni la mort, ne peut séparer de l’amour de Dieu. « Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit saint », proclame le célébrant qui enduit le front et les paumes de main du malade.

Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale annuelle, l’huile apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps.Avec l’imposition des mains, l’onction rappelle l’attention spéciale de Jésus envers les personnes malades : il touchait les oreilles du sourd, lavait les yeux de l’aveugle…

Alors que la maladie apporte souffrance, inquiétude et peut même entamer le goût de vivre, le sacrement rappelle la dignité de chacun, raffermit la confiance. L’onction peut être administrée lors d’une célébration dans la paroisse ou avec l’aumônerie de l’hôpital, à domicile ou lors d’un pèlerinage, comme à Lourdes. Signe de la tendresse de Dieu pour les malades, le sacrement rejaillit sur les proches qui souffrent aussi de l’éloignement provoqué par les hospitalisations, les bouleversements familiaux dus à la maladie… Il pacifie et réconcilie le malade avec lui-même, avec les autres. Et avec Dieu.

Le sacrement des malades en questions

Qui peut recevoir le sacrement des malades ? A quelle occasion ? Comment se déroule la cérémonie ? Voici quelques réponses aux questions les plus courantes que l'on peut se poser.
Onction des malades au pèlerinage national de Lourdes, en août 2011. © Corinne Mercier/Ciric

Peut-on proposer autre chose que le sacrement des malades ?

On peut proposer aux malades de nombreux petits gestes qui deviennent le signe d'une présence et de l'amour de Dieu. Par exemple le signe de la croix, l'écoute de la parole de Dieu, la prière etc. "Il existe d'autres liturgies fort anciennes pour accompagner les malades. Par exemple la prière sur le malade avec imposition des mains que tout le monde peut faire. C'est un "sacramental" qu'on pratique trop peu. Tout visiteur de malade peut prier sur le malade et lui imposer les mains." (Cardinal Dannels)

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Faut-il être conscient pour recevoir le sacrement des malades ?     

Oui, car le malade doit pouvoir demander le sacrement en toute liberté. Il est proposé par la famille, la maison de retraite, l'aumônier dans un hôpital. Mais la décision doit venir du malade.

Rappelons, encore une fois, que ce sacrement est destiné aux personnes affaiblies par la maladie ou la vieillesse et pas uniquement aux mourants. Dans certains cas d'urgence le malade reçoit successivement la Réconciliation, l'Onction et l'Eucharistie. Si le malade est peu conscient, il existe d'autres liturgies comme l'imposition des mains et la prière.

Quand recevoir le sacrement des malades ?

Voici les étapes de la vie propices au sacrement des malades : aux portes de la mort, au début d'un maladie grave ou en grande souffrance morale, etc.Au moment de la vieillesse où si la vie semble à la merci d'un accident. A l'heure où l'on apprend que l'on a une maladie grave et qu'elle va s'installer.Aujourd'hui, certains "malades de la vie" - des personnes en grande souffrance morale, en dépression - demandent le sacrement des malades pour reprendre goût à la vie.

Le sacrement des malades se prépare-t-il ?

Le sacrement des malades est célébré par un prêtre. La préparation est confiée aux membres de la pastorale des malades et aux familles. Elle peut comprendre plusieurs temps selon l'état du malade.

La méditation personnelle est le plus souvent celle du passage de l’Évangile dans lequel Jésus se trouve auprès des malades (Luc, 6, 19). L'accompagnateur explique la signification de l'imposition des mains et de l'onction. Des chants et des textes peuvent être choisis pour rendre la célébration plus vivante.Recevoir le sacrement des malades est émouvant. Pour le malade lui-même et pour son entourage. Beaucoup souhaitent donner un air de fête à ce jour : en apportant des fleurs, de l'encens ou en aidant le malade à se faire beau. Sauf si, bien sur, le malade souhaite donner à ce jour un air d'intimité qu'il convient de respecter. Les membres de la famille peuvent alors se relayer à son chevet.

Comment se déroule la célébration du sacrement des malades ?

La célébration peut se dérouler à l'hôpital, chez le malade ou lors d'une célébration communautaire. Cette forme de célébration est souvent bien acceptée par les personnes âgées.

Le sacrement des malades évacue ainsi peu à peu l'aspect négatif de " l'extrême-onction ". L'essentiel du sacrement se trouve dans l'imposition des mains en silence, suivie de l'Onction faite avec l'Huile des malades bénie par l'évêque lors de la Messe Chrismale entouré de tous les prêtres et en présence des fidèles rassemblés. Le prêtre dit ces paroles : "N., par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l'Esprit Saint" et la personne répond : "Amen". "Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu'il vous sauve et vous relève". "Amen".

Y a-t-il un sacrement des malades dans les autres religions ?

Les Catholiques et les Orthodoxes ont la même liturgie pour célébrer ce sacrement, les orthodoxes mettent de l'huile sur tout le corps du malade.

Pour les Protestants, l’Église doit apporter soutien et réconfort aux malades. Mais le Christ n'a pas institué de signe sacramentel particulier.

Comment accompagner un malade ?

Pour l'Eglise, l'accompagnement des malades ne se résume pas au sacrement des malades. Leur accompagnement spirituel repose sur la foi de celui qui est envoyé auprès d'eux.
Comment accompagner un malade ?

Ces personnes peuvent se former : les diocèses proposent des parcours bibliques, théologiques accessibles pour beaucoup de personnes. L'accompagnateur doit faire face aux questions souvent graves des malades : Pourquoi la souffrance et le mal ? Pourquoi ne supprime-t-il pas la souffrance s'il est Tout-Puissant ? Quel est le sens de la vie, de ma vie ?

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Les personnes qui accompagnent les malades sont à l'écoute de la personne qui souffre et disponibles. Ce qui demeure essentiel pour répondre aux soins et aux besoins des malades, c'est le geste du toucher. "Le désir le plus fondamental de la personne malade reste celui d'être aimée et de pouvoir rendre cet amour, d'être considéré comme une personne unique, encouragée dans toutes les dimensions de son être." (Frère Jacques Ambec, Evangile de la compassion, Saint-Paul)

Le sacrement des malades : un peu d'histoire

 
 
 
 
L'onction des malades est longtemps resté le sacrement donné aux mourants. Aujourd'hui il se reçoit en communauté, en toute conscience et même si l'on se porte bien.
L'onction des malades. Détail du retable des sept sacrements, par Rogier Van der Weyden (1399-1464). Musée royal des Beaux-Arts, Anvers.

Dans l'Antiquité les applications d'huile avaient un effet curatif sur certaines blessures. Certains textes anciens nous parlent d'une huile qui coulait de l'arbre du Paradis et qui guérissait les malades. Le texte le plus explicite sur le sacrement des malades est celui de l'Epître de saint Jacques (5, 14-16) "Quelqu'un parmi vous est-il malade qu'il appelle les anciens de l'Eglise et que ceux-ci prient sur lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade ; le Seigneur le relèvera et s'il a commis des péchés, ils  lui seront remis. Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin d'être guéris".

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Jésus a guéri des malades et a envoyé ses disciples guérir les malades, mais Jésus a également connu la souffrance. Dans le désert, il a faim mais il reste fidèle à son  Père, sur la croix il s'en remet à Dieu. C'est un exemple pour tous les hommes et les femmes qui souffrent, un lien qui fonde le sacrement des malades.

 

En 1173, le sacrement des malades prend le nom "d'extrême -onction ". Elle insiste davantage sur la paix avec Dieu, ce sacrement agit pour le salut de l'âme. Il était donné aux mourants. C'est en 1972, dans le cadre de la réforme de la liturgie initiée par le concile Vatican II, que  la liturgie du sacrement des malades, encore appelée onction des malades, est rénovée.

 

Cette réforme donne un sens différent à l'extrême onction

 

Aujourd'hui, le sacrement est proposé à ceux "dont la santé commence à dangereusement être atteinte par la maladie ou l'âge".

 

Il  comporte un temps de préparation confiée aux membres de la pastorale des malades et aux familles. Il se pratique soit au sein de la famille, à la maison, soit lors d'une messe, en présence de la communauté paroissiale.

 

Chez les personnes âgées, comme chez des personnes plus jeunes, il y a une demande très forte de ce sacrement comme soutien face aux souffrances de la vie.

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