Diocèse de Lille - Lettre d'information- Juillet 2016
L'Évangile n'est pas « à la carte »
"À la carte!" L'expression est de plus en plus prisée. Que ce soit dans la pédagogie, la vie culturelle, ou la gastronomie. On comprend ce que recouvre cette possibilité de choisir, de "moduler", d'adapter. De plus en plus de week-ends, y compris en pastorale, sont vécus de cette façon.
Suite au Brexit britannique, la question d'une Europe à la carte se répand dans de nombreux esprits. D'accord, si c'est pour parer aux inconvénients de l'uniformité. Mais attention aux risques de la dispersion, de l'éclatement et de l'individualisme. Vivre une réalité à la carte ne doit pas replier sur soi. Et faire oublier autrui. Quand le Christ appelle quelqu'un, ce n'est pas en lui présentant "un menu". Il saisit tout entier de l'intérieur celui qu'il aime, comme dans un grand mouvement d'amour nous entraînant à sa suite. L'Évangile n'est pas "à options". Il est un tout. Sa source vive espère tout et endure tout. Dans une modernité vécue à la carte, ne confondons pas le nécessaire respect de chacun et l'unité spirituelle. Que chacun soit aimé pour lui-même par le Christ, ne signifie pas : "Il choisit ce qu'il veut comme plat". La foi, l'espérance et la charité unifient progressivement notre être. "Unifie mon cœur! " demande le psalmiste à Dieu.
Le support internet diocésain se visite peut-être par chacun selon sa porte d'entrée numérique. Mais ce qu'il propose au visiteur a sa cohérence reçue du Seigneur. Il nous envoie partager sa Bonne Nouvelle aux hommes d'aujourd'hui.
Bel été à vous, avec, je l'espère, de quoi vous laisser réunifier au profond de vous, là où la vie ordinaire morcelle votre existence. Prions pour que notre Europe, particulièrement à l'épreuve, trouve le supplément d'âme qui lui manque. Le Pape François vient de dire : "Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain". Que ces vacances nous ressourcent dans une unité si difficile à construire. J'entends cette personne dire : "Être à quelques-uns dans le silence d'un feu du soir que l'on contemple sans bruit donne une extraordinaire solidité à l'affection partagée". Et si les plus grands desseins commençaient ainsi sous le regard de Dieu ?
Mgr Bernard Podvin
Missionnaire de la Miséricorde
Lire la suite.......
http://www.lille.catholique.fr/lettre-d-information-rubrique-248.htm