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François : un pape iconoclaste, mais prudent

Le Monde.fr | 22.09.2015 à 17h02 • Mis à jour le 23.09.2015 à 10h01 |

Par Mathilde Damgé
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/09/22/francois-un-pape-iconoclaste-mais-prudent_4767217_4355770.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1442947162

A Cuba, le pape François a donné mardi 22 septembre de nouvelles preuves d’engagement dans une démarche moderne, à rebours de certains de ses prédécesseurs :

S’il multiplie les formules « chocs », le souverain pontife reste prudent, conservateur ou simplement pragmatique, alimentant parfois des positions ambiguës.

Sur la finance : une critique non suivie d’effet

Dans un document appelé « exhortation apostolique », qu’il a rendu public en 2013 sous le titre La joie d’évangéliser, le pape François définit le libéralisme comme « une économie de l’exclusion », « une économie qui tue ».

Cette citation n’est qu’un exemple de la position très dure du souverain pontife vis-à-vis des excès de la finance. Reste que, dans la pratique, la banque du Vatican continue d’agir comme n’importe quel autre établissement financier, investissant et spéculant (certes en favorisant des placements peu risqués) afin de réaliser des profits, comme il est décrit dans son rapport 2014.

Lire aussi : Comment les religions font le ménage dans leurs finances

Sur l’environnement : un militantisme « aménagé »

Le pape a consacré une encyclique à l’environnement, agaçant les climatosceptiques par ses positions militantes :

Mais fidèle à la doctrine de l’Eglise, il assure que la croissance de la population mondiale n’est pas une cause des problèmes écologiques ; il met en revanche en cause le consumérisme et le gaspillage des plus riches, dénonçant « la culture du déchet ».

Pour François, la conclusion est simple : « L’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties. » En aucun cas, il ne s’agit d’encadrer la croissance de la population, un point qui fait pourtant consensus chez les écologistes.

Sur la science : une prudente modernité

Si ses propos peuvent étonner, voire choquer outre-Atlantique chez les protestants évangéliques, ils ne sont pas nouveaux chez les catholiques qui se sont employés pendant le XXe siècle à réconcilier la science et la religion – c’est même un chanoine belge, astrophysicien, qui a inventé la théorie du Big Bang, dans les années 1930, avec l’astronome américain Edwin Hubble, comme le rappelle l’hebdomadaire La Vie.

De même, pour François, l’évolution n’est pas incompatible avec l’idée de Dieu car « elle requiert la création d’êtres capables d’évoluer ». Cette position prudente est dans la droite ligne des papes précédents, le pape Benoît XVI ayant ainsi affirmé dans une homélie en 2005 que « nous ne sommes pas le produit accidentel et dépourvu de sens de l’évolution. Chacun de nous est d’abord le fruit d’une pensée de Dieu ».

Par contre, il est complètement faux que le saint-père aurait mis en garde contre la mise en activité du grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN, le plus puissant accélérateur de particules du monde. Un « hoax » circule en effet selon lequel le pape François, dans son discours pascal, aurait déclaré à la foule : « Sommes-nous au seuil des jours maléfiques auxquels la Bible fait allusion ? Est-ce que les hordes de démons qui rôdent dans les fosses de l’enfer sont sur le point de déferler massivement dans notre monde ? Il faut méditer sur ces questions avant de permettre aux scientifiques de procéder à de telles expériences. »

Un pur « hoax » puisqu’on ne retrouve aucun de ces éléments dans le discours du 5 avril, consultable en ligne sur le site du Vatican.

Sur la technologie : pragmatisme et communication

Ces déclarations font l’effet d’un pape moderne, vivant avec son temps et ses technologies. On peut aussi y voir une attitude pragmatique, qui permet au souverain pontife de concilier des théories et des usages désormais incontournables avec la pratique de la foi : son compte Twitter @pontifex compte plus de 7 millions d’abonnés, soit une fois et demie plus que @potus, le compte officiel du président des Etats-Unis, et sept fois plus que celui de François Hollande.

Mais, le pape a aussi mis en garde contre « la soumission de la politique à la technologie et aux finances », dans son encyclique sur l’environnement.

Sur la famille : bonnes formules et positions conservatrices

François a fait plusieurs déclarations en faveur d’une position plus moderne que ses prédécesseurs sur le divorce, la procréation et l’orientation sexuelle :

Ces formules sont souvent étayées de propos imagés, qui font le style du souverain pontife :

Toutefois, sur des points centraux comme la place de la famille, le saint-père reste sur des positions relativement conservatrices, jugeant par exemple que « l’avortement n’est jamais une bonne solution ».

Lire aussi : Sur l’avortement, le pape se montre indulgent mais fidèle à la doctrine

Son compte Twitter témoigne aussi de positions très conservatrices :

François : un pape iconoclaste, mais prudent

...

Sur l’homosexualité : une tolérance qui n’inclut pas la famille

Concernant l’homosexualité, le pape a certes déclaré :

Mais il a aussi dit à propos du mariage homosexuel, quand il était encore évêque de Buenos Aires, en 2010 : « Il ne s’agit pas seulement d’une lutte politique ; il y a ici la prétention de détruire le projet de Dieu. »

Plus récemment (dans une interview donnée en septembre 2013), le pape François a rappelé que « l’Eglise était très claire sur ces sujets (avortement, mariage homosexuel, utilisation de contraceptifs) » et qu’il était « un fils de l’Eglise ».

François : un pape iconoclaste, mais prudent

Sur les vocations : ambiguïtés des formules

Le 16 mai 2013, le pape déclare, un peu abruptement : « L’Eglise n’a que faire des chrétiens de salon » :

Une façon de mettre, à peu de frais, un coup de pied dans la fourmilière, sans engager de réelle réforme de la formation des prêtres.

En réalité, il lui faut encourager les vocations en reconnaissant le travail de ceux qui sont dans l’ombre et qui ne sont pas toujours portés par le « zèle apostolique » :

Il use aussi de formules volontiers ambiguës, qui pourraient laisser croire à une volonté de réforme des institutions : il a ainsi recommandé à des religieuses qu’elles « soient spirituellement fécondes et exercent le sens de la maternité. Les religieuses doivent être des mères, pas des vieilles filles ».


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/09/22/francois-un-pape-iconoclaste-mais-prudent_4767217_4355770.html#27xh6xvvUyTdWA29.99

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