Le Jour du Seigneur jeudi 30 octobre 2014
jeudi 30 octobre 2014 - 03h27
Tous saints sans piédestal
Catégorie : Point de vue
Fr. Philippe Jaillot o.p. | Tous ses billets
pierre d'angle | Jésus Christ | Toussaint | saint | Eglise | foi
Le 1er novembre, c’est la fête de la Toussaint. Certains d’entre vous me diront que c’est la fête qui rassemble tous les saints répartis dans le calendrier, canonisés, etc. D’autres diront, au contraire, que tous ces personnages canonisés ont déjà leur fête, mais que la Toussaint vaut pour les saints méconnus, ceux qui ne sont pas encore canonisés. En fait, ajoutez les uns et les autres ! Il ne s’agit pas de rappeler l’honneur de quelques grandes figures spirituelles connues et reconnues dans l’histoire chrétienne. Il ne s’agit pas non plus de vouloir réparer ce que vous pensez être une injustice et canoniser dans votre cœur ces gens du quotidien fervents, serviables et méritants, qui ont été si exemplaires à vos yeux. Et même, ne pensez pas qu’il s’agit de mettre côte à côte tous les saints connus et inconnus. Il s’agit d’admirer l’Eglise de Dieu !
Imaginez que la vieille petite église de votre village s’effondre, ce qu’à Dieu ne plaise ! Par terre, ses pierres dorées, telle colonne de l’autel, telle statue… Et tout cela pourrait même se disperser, du fait de la récupération que certains en feraient. Par nostalgie et respect, l’idée vous vient de bien préserver toutes ces pierres. Vous les rassemblez. Vous les entassez et vous mettez une clôture. Vous regardez ce tas en vous souvenant de cette pierre d’autel ou de cette sculpture devant lesquelles vous aimiez aller prier. Qu’avez-vous fait ici ? Vous avez commencé un petit travail d’archéologie et vous vous êtes laissé aller à beaucoup de nostalgie.
Mais vous savez bien ce que vous avez envie de faire : mobiliser d’autres gens du village pour un projet fou : rebâtir cette église. Car toutes ces pierres dans votre enclos ne sont qu’un tas de belles pierres. Or, si avec d’autres vous reconstruisez, alors vous aurez une église.
C’est cela, la Toussaint. Connus et inconnus, dans leur diversité et dans leur complémentarité, tous les saints (et il faut qu’aucun ne manque !), vous permettent d’admirer ce qu’est l’Eglise du Christ. Lui, le Christ, est la pierre d’angle ou l’âme de la construction. Mais il nous montre pleinement ce qu’est l’Eglise dans ce grand rassemblement de tous les saints qui ont tenu leur place sur terre et sont plus que jamais des colonnes pour notre foi au ciel de Dieu. L’évêque et grand orateur du XVIIe siècle, Jacques Bénigne Bossuet, écrivait à quelqu’un qu’il accompagnait spirituellement : « L’Eglise, c’est Jésus-Christ répandu et communiqué, c’est Jésus-Christ tout entier, c’est Jésus-Christ homme parfait, Jésus-Christ dans sa plénitude. » Je raccroche volontiers cette définition à la Toussaint.
La Toussaint n’est pas une fête de plus dans nos dévotions. C’est la fête de l’Eglise que nous sommes. Notre Eglise, c’est Jésus Christ répandu et communiqué. Les saints, sortis de tous les temps et en tous lieux, ont répandu le Christ par leur vie, leurs fonctions, leur enseignement et leur action. Leur existence, hier, leur sainteté, aujourd’hui, stimulent notre foi par leur exemple et par leur prière. Et nous-mêmes, nous sommes appelés à répandre et communiquer Jésus-Christ. Appelés à la sainteté. La Toussaint, ce n’est pas une collection de saints sur leur piédestal. Ce sont les saints sans qu’il en manque aucun ; les saints dans l’élan de leur foi, de leurs luttes et du bonheur de connaître l’amitié de Dieu.
Dans l’Eglise que nous admirons (d’une certaine façon reconstruite au jour de la Toussaint) nous voyons peut-être des vides. Un chantier apparemment non terminé. C’est peut-être nous, sur notre chemin de sainteté. Et tant d’autres hommes et femmes dont nous espérons qu’ils entreront dans la construction. Et cette construction, n’oubliez jamais qu’elle est là pour que la vie grandisse à l’intérieur : entrez y, chantez, servez, rencontrez !
Histoire de la christianisation de l'Argentine
Lors de la conquête de l'Argentine, les conquistadors convertissent de force les Indiens Guarani, et les maintiennent en quasi esclavage. Jusqu'à ce que les Jésuites arrivent.
La christianisation de l'Argentine actuelle a commencé sous les colons espagnols qui ont forcé les indiens Guarani à se convertir en les maintenant en quasi esclavage. A la fin du 16e siècle, les missionnaires Jésuites les libérèrent de cet état notamment par l'éducation dans le cadre des missions jésuites, un modèle de vie collective et solidaire. Opprimés, les indiens s'identifient au Christ crucifié et abandonnent leurs coutumes traditionnelles. Avec le Concile Vatican II, l'Eglise en Argentine connaît un nouveau souffle. L'attention aux pauvres est remise au coeur de la mission de l'Eglise. La théologie de la libération incarne ce mouvement qui déstabilise le monde catholique. Aujourd'hui, des prêtres restent fidèles à cet esprit évangélique et continuent à veiller sur des indiens qui souffrent d'exclusion et luttent pour survivre.
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Y-a-t-il une vie après la mort ?
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Blaise Pascal : le coeur et la raison
Par les mathématiques, Blaise Pascal invite le non-croyant à parier sur l'existence de Dieu. Voyage dans les pensées de Blaise Pascal, entre foi et raison.
Blaise Pascal est né en 1623 à Clermont-Ferrand dans une famille appartenant à la noblesse de robe. Formé aux sciences et philosophie modernes et élevé dans la religion chrétienne traditionnelle, il fait sienne la maxime de son père « Ce qui est l'objet de la foi ne saurait l'être de la raison ». Génie précoce, Blaise Pascal rencontre la théologie de saint Augustin prôné par Jansénius et adhère au mouvement spirituel janséniste.
Mais s'il s'est ainsi approché de Dieu, Blaise Pascal s'en « divertit » à la mort de son père et à l'entrée de sa soeur Jacqueline au couvent de Port Royal. Ce n'est qu'à la suite d'une nuit mystique en 1654 qu'il se convertit totalement. Blaise Pascal écrit alors un exposé des raisons de croire à la révélation apportée par la religion chrétienne. Il meurt avant d'achever l'ouvrage qui a été publié sous le titre des Pensées. Au centre de son apologétique de la religion chrétienne, la distinction entre certitude mathématique gouvernée par la raison et certitude de la foi animée par le « coeur ».
Blaise Pascal meurt dans la pauvreté en 1662 à 39 ans laissant à la postérité une oeuvre scientifique et littéraire immense.
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Etre un saint, est-ce possible ?
A travers l'exemple émouvant du martyr du Fr. Christian de Chergé, moine de Tibhirine, le P. Scholtus nous donne quelques clés pour cheminer vers la sainteté. Une voie accessible à tous ?
"Jeunes, n'ayez pas peur d'être des saints" disait Jean-Paul II. Mais comment le devient-on ? Dans la cellule d'études de Christian de Chargé, moine de Tibhirine assassiné en Algérie avec six autres de ses frères en 1996, Robert Scholtus donne le mode d'emploi de la sainteté.
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