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Ces catéchumènes qui me gênent…
CHRONIQUE | Billet d’humeur | 10/04/2014 | Par Bénédicte Drouin
À chaque fois que je croise un catéchumène, je ressens une grande joie devant ce nouveau candidat qui s’apprête à « revêtir le Christ ». Voir l’œuvre de Dieu dans la vie de nos contemporains réconforte, impressionne. Certains font preuve d’un courage insoupçonné en rejoignant l’Église, endurant critiques, isolement et moqueries.
Et moi qui suis « tombée dans la marmite » de la foi catholique petite, je prends alors conscience de la chance insolente d’avoir une famille pratiquante et unie, un solide groupe d’amis chrétiens. Je pressens la soif abyssale des convertis, leur besoin d’être accueillis et entraînés. Et là, je me dis que ce serait bien que je les invite à dîner, à un ciné, avec d’autres… Seront-ils à l’aise ? Saurons-nous les accueillir ? Et rien ne bouge… Ce qui m’achève, c’est que je sais pertinemment que beaucoup de catéchumènes décrochent une fois baptisés : 70 % au bout de trois ans.
Finalement depuis cette année, j’accompagne un groupe d’adultes vers le baptême. C’est sans doute mieux que de rester avec de stériles regrets. Mais une certitude grandit : il faut vraiment qu’on se bouge pour que les catéchumènes découvrent en nous des frères, en l’Église une mère, en Dieu un père. Si vous avez des idées, je suis preneuse.
Bénédicte Drouin
http://www.famillechretienne.fr/agir/vivre-en-chretien/ces-catechumenes-qui-me-genent-136256
Les catéchumènes adultes toujours plus nombreux
ARTICLE | 10/04/2004 | Numéro 1369 | Par Maryvonne Gasse
National En France, 2 539 adultes recevront le baptême au cours de la veillée pascale, et plus de 9 000 se préparent à le recevoir d'ici à un ou deux ans. Des chiffres en augmentation légère mais constante.
"J'ai commencé à découvrir la religion catholique le jour où nous avons décidé de nous marier, mon amie et moi", témoigne David, 30 ans, contrôleur de gestion. "Depuis, je vais de découverte en découverte. Mes préjugés envers l'Eglise tombent. Je suis davantage tourné vers les autres,...
http://www.famillechretienne.fr/croire/fondamentaux-de-la-foi/baptise-a-l-age-adulte-pas-toujours-simple-136475
Quand Dieu
s'en mêle
Paroles
de catéchumènes
18,50 €
Code Sofedis/Sodis : S432057
ISBN : 978-2-7082-4110-7
LES ÉDITIONS DE L'ATELIER
Les Éditions Ouvrières
Présentation de l'éditeur
Dieu fait irruption dans la vie d'hommes et de femmes et se révèlent à eux de façon étonnante? C'est ainsi que, chaque année, plusieurs milliers d'adultes découvrent la foi chrétienne et son baptisés. Mais que sait-on de leur itinéraire, du type d'expérience qui leur a donné le goût de croire ? Qu'est-ce qui les aide ou les gêne parfois pour oser frapper à la porte de l'Église et devenir catéchumènes ?
Cet ouvrage présente sept récits de personnes devenues chrétiennnes à l'âge adulte. La fraîcheur de la foi naissante, l'affermissement progressif de la confiance en Dieu, une soif spirituelle qui trouve son bonheur dans le Christ... Autant d'éléments constitutifs de leur histoire. En invitant à une écoute approfondie de ces nouveaux croyants, les auteurs mettent en évidence des interpellations pour les communautés chrétiennes.
Cet inattendu de Dieu renvoie les "chrétiens du berceau" à l'accueil de l'Évangile dans ce qu'il a de toujours radicalement neuf. Et si les catéchumènes et les néophytes permettaient à l'Église de renouveler sa manière de penser et de proposer la foi ?
Béatrice Blazy est actuellement responsable des services du catéchuménat et de la catéchèse du diocèse de Gap après avoir exercé des responsabilités plusieurs années au services du catéchuménat pour la Conférence des évêques de France.
Anne-Marie Boulongne est responsable du service du catéchuménat du diocèse de Nanterre.
Étienne Grieu, jésuite, enseigne la théologie au Centre Sèvres, il vient de publier Un lien si fort, quand l'amour de Dieu se fait diaconie (2009).
Claire Péguy a une longue expérience de l'accompagnement des catéchumènes et des néophyte dans le diocèse de Lyon.
Préface de Mgr Gérard Daucourt, Évêque de Nanterre
Lentement mais inexorablement, l'Église catholique en France se transforme. Ceux qui la regardent de l'extérieur constatent l'affaiblissement de beaucoup de ses institutions et la diminution du nombre des enfants baptisés et catéchisés, des candidats à la vie de prêtre ou de religieuse, des participants aux messes dominicales, etc. De l'intérieur, le disciple du Christ, membre d'une communauté missionnaire, perçoit d'autres réalités moins spectaculaires, mais qui grandissent et se fortifient. J'ai l'habitude de dire que des formes massives de la vie de l'Église s'écroulent, tandis que de nouvelles constructions faites de « pierres vivantes » s'élèvent plus lentement, mais sûrement. On répète aussi avec raison que le Christ, en envoyant ses disciples à toutes les nations, ne leur a pas demandé de faire nombre, mais de faire signe.
Dans ce qui grandit et signifie que l'Esprit est à l'oeuvre, il y a une double réalité : d'une part, la démarche d'hommes et de femmes qui découvrent le Christ et veulent devenir ses disciples en recevant de l'Église la Parole de Dieu et les sacrements ; d'autre part, des communautés qui sont transformées par l'arrivée de nouveaux membres et par ce qu'ils révèlent du mystère de Dieu. Chrétiens de fraîche date et chrétiens plus anciens sont ainsi entraînés plus loin par le Christ lui-même pour être « sel de la terre » et « lumière du monde ».
Les récits et les réflexions contenus dans cet ouvrage le montrent. Les catéchumènes, les néophytes, les « recommençants », ceux qui les forment et les accompagnent en seront, j'en suis sûr, éclairés et soutenus dans leur parcours et leur mission. Mais ces pages concernent aussi tous les autres, dont je suis. Je me suis laissé une nouvelle fois surprendre et interroger par la belle liberté de ces nouveaux venus à la foi. Les communautés dont j'ai la charge sont-elles des lieux favorisant l'appel de Dieu à cette liberté ? De nouveau, j'ai été amené à reconnaître que Dieu appelle aussi en dehors de l'Église et qu'après, Il se laisse découvrir grâce à elle. Mais notre fraternité et notre confiance font-elles suffisamment signe à ceux qui s'interrogent? Sont-elles une invitation à un enrichissement mutuel entre eux et nous? Est-ce que les communautés et moi-même avons besoin de ces nouveaux appelés pour grandir dans la foi et être disciples de jésus ? Je me comporte si souvent comme celui qui a, qui sait et qui veut donner à ceux qui n'auraient rien ! Comment, dans une même démarche, aider ceux qui se demandent s'ils pourraient être chrétiens et se faire aider par eux ? Je voudrais que ces questions soient permanentes. Pour cela, sans doute faut-il que je reste convaincu que la foi chrétienne est vie et chemin - chacun marchant à son rythme - et que l'Église est la communauté dans laquelle tous les baptisés futurs, anciens ou nouveaux reçoivent l'Esprit les uns par les autres......