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Ça y est ! Une nouvelle année s’engage. Déjà se profilent à l’horizon et au gré des pages de nos agendas des événements à vivre, des rendez-vous à honorer, des fêtes et des anniversaires à souhaiter, des déplacements à prévoir.

Chacun sait cependant qu’au beau milieu de tous les projets échafaudés pour l’année qui commence, il lui faudra prendre en compte ce que d’aucuns appelleront des imprévus ou des accidents de la vie de la vie et que d’autres reliront comme des appels de l’Esprit.

De quoi l’année qui vient sera-t-elle faire ? Horoscopes et diseurs de bonne aventure nous promettent comme d’habitude ce qui leur passe par la tête. L’évangile, dans sa grande sagesse, nous rappelle inlassablement de nous méfier de ces faux prophètes pour retrouver le chemin du Christ et grandir dans l’amitié avec lui.

Voilà non seulement matière à belle résolution pour chacun de nous, mais aussi matière à vœux pour nos proches.

Le Christ ne cesse de nous rejoindre au cœur de la vie qui est la nôtre. Le coup d’envoi est donné.
Belle et sainte année 2014 ! Et bonne marche avec le Christ !

Benoît Gschwind

Coup d'envoi.....

Taizé : "Chacun de nous peut changer le monde"
publié le 30/12/2013 à 12:32


Les 30 000 jeunes qui participent à la rencontre européenne de Strasbourg, du 28 décembre au 1er janvier, ne sont pas seulement venus prier. Ils veulent aussi construire l'Europe et changer le monde.
"Mon âme se repose en paix sur Dieu seul, de lui vient mon salut"... Les milliers de jeunes réunis dans le hall 21 du palais des expositions de Strasbourg, à l'occasion de la 36e rencontre européenne de Taizé, communient dans un chant unanime. Ce soir, avant de conclure la prière, ils sont invités à se rassembler autour de la croix pour un temps de recueillement et d'adoration. Certains se pressent pour approcher la grande croix posée sur le sol et la toucher de leur front. D'autres restent sagement derrière, attendant paisiblement leur tour. C'est là, au milieu de la foule, que mon regard croise celui d'une jeune fille en pleur. Des larmes discrètes mais bien réelles. Elle s'appelle Natalia et elle est ukrainienne. Avant de venir à Strasbourg, elle a participé à la plupart des manifestations de l'opposition pro-européenne dans les rues de Kiev. "Je pleure pour mon pays, pris en otage par une poignée de bandits. Nous sommes face à un gouvernement qui ne veut pas entendre le cri du peuple et son aspiration à vivre debout et libre ! Notre dernier espoir reste la prière..."
Natalia fait partie des quelque 2 600 Ukrainiens qui ont fait le déplacement pour vivre ce "pèlerinage de confiance sur la terre", mais aussi pour manifester leur amour de l'Europe. Une Europe synonyme pour eux de démocratie, de paix et de liberté. Une Europe dont ils connaissent par cœur la devise : "Unis dans la diversité". Avec eux, des jeunes venus de tous les pays du continent, parmi lesquels 4 500 Polonais, 1 600 Allemands, 1 000 Biélorusses, 1 200 Croates, 1 400 Italiens et 1 700 Français... sans compter ces centaines d'Alsaciens qui n'avaient pas pris la peine de s'inscrire et sont venus grossir au dernier moment les rangs des participants : près de 30 000 au total selon les organisateurs qui en avaient annoncé 25 000.
"Votre présence est un signe lumineux, une mise en mouvement, une marche vers un avenir neuf !", leur a affirmé Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg, dans un message co-signé par Jean-François Collange, président de Union de l'Eglise réformée d'Alsace et de l'Eglise de la confession d'Augsbourg. "Notre époque est largement blasée, désorientée, essayant d'oublier son chagrin sous les paillettes d'une consommation qui l'étouffe (...) Votre rencontre vient apporter un démenti aux prophéties du déclin. Vous êtes venus offrir en partage ce que vous êtes, votre foi, votre culture, votre langue, vos difficultés peut-être et votre courage pour y faire face."
"Nous sommes venus à Strasbourg comme des pèlerins de paix et de confiance dans cette région d'Europe qui est aujourd'hui un symbole de réconciliation après les terribles guerres du XXe siècle", a répondu, comme en écho, Frère Aloïs, le prieur de la communauté de Taizé, dans sa déclaration d'ouverture. "Jésus propose son amitié à tous. Et cette amitié, nous pouvons aussi la vivre entre nous. Ceux qui aiment le Christ sur toute la terre forment à sa suite comme une grande communauté d'amitié. Créer, consolider une communauté d'amitié, n'est-ce pas une contribution que les chrétiens peuvent apporter en vue de l'avenir de nos sociétés ? Il y a tant de défis à affronter : le chômage, la précarité, l'écart entre riches et pauvres à l'intérieur de chaque pays et entre les nations et, liée à cela, la dégradation de l'environnement. Beaucoup de jeunes aspirent à une autre organisation économique."
L'avenir social et économique du continent européen, justement, il en fut question à Strasbourg. Parmi les 25 carrefours de réflexion proposés au cours de la rencontre, il en est un qui a rencontré un grand succès : "Crise, chômage, précarité... faut-il inventer un nouveau modèle économique ?". Autour de la table, l'économiste Pierre Larrouturou et le journaliste Dominique Seux, rédacteur en chef aux Echos. Tous deux ont partagé le même diagnostique : un système économique en crise, à bout de souffle, une croissance en berne (et qui risque de stagner encore longtemps dans les pays occidentaux), un pouvoir bancaire insuffisamment régulé, des inégalités criantes, une planète en danger.
Dénonçant les discours populistes et les propos démagogiques des certains hommes politiques de droite comme de gauche, Pierre Larrouturou a expliqué aux jeunes que seuls 15 % des destructions d'emploi industriel étaient liés à la mondialisation, souvent taxée de tous les maux. Les 85 % restant correspondent aux gains de productivité, liés à l'apport du numérique et des nouvelles technologies. Alors ? Quelles solutions pour rebondir ? Investir dans les économies d'énergie, accélérer la transition énergétique, créer un impôt fédéral européen pour soulager les budgets nationaux, instaurer un "bouclier vital" pour les plus pauvres, réguler davantage le secteur bancaire, lutter contre les paradis fiscaux... Et puis, surtout, changer nos modes de vie. "Si nous voulons sauvegarder notre système de retraite et de santé, il va nous falloir accepter de vivre plus sobrement." Avec deux maîtres-mots : la frugalité et l'échange. Des attitudes que les jeunes connaissent bien lorsqu'ils pratiquent le co-voiturage, le partage des connaissances, les échanges de service en tous genres.
"Ce ne sont pas les politiques qui peuvent inventer le monde, mais les citoyens, le terrain. Chrétiens, nous ne devons pas avoir peur d'aller au combat pour la justice", a lancé Pierre Larrouturou, appelant les jeunes à ne pas agir seuls, mais avec d'autres. "Avec la crise, un nouveau mur de Berlin nous menace, c'est celui de l'incompréhension, du ressentiment et de l'inquiétude. Pour relever ce défi, l'Evangile nous apporte toujours des solutions neuves. N'oubliez jamais cette conviction formulée en son temps par Vaclav Havel (ancien dissident de l'ère soviétique, devenu président de la Tchécoslovaquie) : Chacun de nous peut changer le monde." Les jeunes de Taizé, qui cherchent à unifier engagement et vie intérieure, en sont déjà convaincus. Et c'est pour ça qu'ils sont venus en nombre à Strasbourg.

LAURENT GRZYBOWSKI

Coup d'envoi.....

Taizé : Des signes de fraternité
publié le 31/12/2013 à 13:20


Lors de la rencontre de Strasbourg, la vocation de Taizé est apparue au grand jour : œuvrer pour la réconciliation. Celle de l'Europe, celle des Eglises, celle de toute la "famille humaine".
Est-il déjà arrivé qu'une méditation de Frère Roger, ou de son successeur Frère Alois, soit interrompue par des applaudissements nourris ? Jamais, ou très rarement. Le frère de la communauté à qui j'ai posé la question n'en a aucun souvenir. C'est pourtant ce qui s'est produit le 30 décembre au soir dans la cathédrale de Strasbourg, pleine à craquer, lorsqu'à l'issue de la prière, Frère Alois s'est exprimé ainsi : "Pour que l'Église devienne toujours mieux ce lieu d'accueil et de communion, le temps n'est-il pas venu de faire de nouveaux pas concrets de réconciliation entre chrétiens séparés ? Des chrétiens réconciliés font entendre la voix de l'Evangile tellement plus clairement, dans un monde qui a besoin de confiance pour préparer un avenir de justice et de paix. Actuellement, nous risquons de nous arrêter à une simple tolérance. Mais le Christ veut nous rassembler en un seul corps. Je voudrais alors trouver les mots justes pour demander aux chrétiens des différentes Églises : n'y a-t-il pas un moment où il faudrait avoir le courage de nous mettre ensemble sous le même toit, sans attendre que toutes les formulations théologiques soient pleinement harmonisées ? (...) Faisons avec les chrétiens d'autres confessions tout ce qu'il est possible de faire ensemble, ne faisons plus rien sans tenir compte des autres..."
Interrompu à cet instant par une salve d'applaudissements, le prieur de Taizé a eu quelques difficultés à reprendre le fil de son discours. "Un vent nouveau est en train de souffler dans nos Eglises et notamment chez les catholiques", commente Julien, 29 ans, un fidèle de Taizé. "Entre la démarche Diaconia, qui appelle les chrétiens à se tourner résolument vers les pauvres, à faire Eglise avec eux, et le pape François qui bouscule nos habitudes, nous vivons quelque chose d'inédit." C'est aussi l'avis de Frère Aloïs qui, poursuivant sa méditation, explique : "Nous avons à notre portée deux chemins. Le premier : dans une prière simple nous tourner ensemble vers le Dieu vivant. Le deuxième: nous retrouver dans le service des plus pauvres. Alors, vraiment, ainsi nous annonçons l'Evangile ! En nous mettant sous le même toit, n'ayons pas peur que la vérité de l’Évangile soit diluée. Faisons confiance à l'Esprit Saint. Il ne s'agit pas de nous mettre ensemble pour être plus forts, mais pour être fidèles au Christ doux et humble du cœur. De lui nous apprenons que la vérité se fait entendre par l'humilité. Le pape François ne nous indique-t-il pas la direction en mettant comme priorité pour tous l'annonce de la miséricorde de Dieu par nos vies ? Ne manquons pas le moment providentiel qui se présente pour exprimer la communion visible de tous ceux qui aiment le Christ."
Inviter les jeunes à faire une "expérience de communion", telle est la vocation de Taizé. Et dès qu'il s'agit de vivre la rencontre et le dialogue, qu'il soit œcuménique ou interreligieux, ces derniers ne se font pas prier. Ils étaient presque 2 000 cet après-midi dans la grande mosquée de Strasbourg. Autant que la veille dans la synagogue de la paix, où ils avaient été reçus par le Grand rabbin René Gutman. Celui-ci leur avait expliqué qu'il était possible de s'ouvrir à l'autre sans perdre son identité : "Il existe un chemin de crête entre la dilution des identités et le repli communautariste. C'est ce chemin que je vous invite à emprunter". Accueillis à la mosquée par de jeunes musulmanes, des jeunes filles voilées pour la plupart, heureuses de pouvoir faire découvrir leur lieu de culte à un si grand nombre de jeunes chrétiens. "C'est une première pour nous et c'est vraiment un honneur", témoigne Hanna, 17 ans, au sourire lumineux, qui n'en croit pas ses yeux. Elle est visiblement émue.
A l'intérieur, face aux jeunes qui remplissent la mosquée (avec une forte délégation polonaise), se tiennent le père Etienne Uberall, chargé des relations avec l'islam pour le diocèse de Strasbourg, et Mohammed Latahy, aumônier musulman des hôpitaux de la région. Après quelques mots d'introduction, ceux qui le veulent sont invités à prendre la parole et à poser leurs questions. L'ambiance est détendue, les échanges sont à la fois spontanés et respectueux. "Pourquoi les femmes et les hommes ne peuvent-ils pas prier dans la même salle ?", interroge une jeune française. "Pourrait-on imaginer un jour de prier ensemble en étant de religions différentes ?", questionne un Italien. "Quelles sont les limites du dialogue ?", lance un autre, avec pour toute réponse de Mohamed Latahy un "Aucune limite !", chaudement applaudi, s'empressant de donner la main à son "frère" Etienne Uberall. "Les jeunes attendent des signes d'ouverture et de fraternité", commente le prêtre, absolument pas surpris par le succès de la rencontre.
Parmi les participants, une dizaine de membres du mouvement interreligieux Coexister, venus de toute la France. Présidente du groupe alsacien, créé il y a quelques mois, Sophie Mulbach est étudiante en théologie à la faculté protestante de Strasbourg. Pour elle, cette rencontre "alliant l'humain et l'humour" est bien dans l'esprit de Taizé. "Frère Alois ne cesse d'éveiller en nous l'esprit d'éveil, de recherche, de partage et de compréhension mutuelle. Même si le contenu de l'un et de l'autre est très différent, l'œcuménisme et le dialogue interreligieux procèdent de la même intention. Il s'agit de s'ouvrir à l'altérité, de faire une expérience de communion et d'œuvrer à la réconciliation de toute la famille humaine."
"La connaissance de l'autre nous permet de dépasser nos peurs", renchérit Karim-Pierre Maalej, membre de l'équipe nationale de Coexister. "J'ai été très touché par les propos de Mohamed face à une question qui lui était posée sur la conversion. Pour lui, le dialogue interreligieux est aussi une manière d'inviter chacun à approfondir sa propre tradition. Le seul risque... c'est de se convertir un peu plus à Dieu ! Finalement, loin de se fondre dans un grand tout, chacun est renvoyé à sa propre foi. C'est ce que nous appelons, au sein de notre mouvement, l'effet boomerang." Engagés dans la coexistence active, pour dépasser la simple tolérance et entrer dans une véritable coopération, les jeunes de Coexister, qu'ils soient juifs, chrétiens, musulmans, athées ou agnostiques, trouvent à Taizé de quoi nourrir leur intériorité.
Ce désir d'unité est aussi porté par des jeunes de différentes confessions issus du scoutisme, venus nombreux à Strasbourg. Depuis des années, Scouts et guides de France (catholiques) et Eclaireuses et éclaireurs unionistes (protestants) travaillent main dans la main, notamment dans le domaine éducatif. L'opération "Vis mon camp !", menée chaque été, permet aux scouts d'être accueillis quelques jours par les éclaireurs et réciproquement. "Une belle expérience d'amitié et de fraternité", souligne Antoine Dulin, délégué national aux Scouts et guides de France. C'est lui qui, après avoir proposé son aide à la communauté de Taizé, a été chargé de coordonner la distribution du thé dans le fameux hall K, au centre des expositions du Wacken. Et à Taizé, cette tâche n'est jamais une mince affaire ! Hier, pas moins de 2 000 litres ont été servis dans des gobelets...
"Nous pouvons nous rassembler sans nous ressembler", affirme Elsa Bouneau, présidente des Eclaireuses et éclaireurs unionistes, qui se réjouit beaucoup de la coopération avec les Scouts et guides de France. "Chaque année, avant Noël, nous organisons, en lien avec les autres mouvements scouts européens, l'opération Lumière de la paix, faisant circuler dans tous les départements une petite lumière qui vient de Béthléem. Cette campagne nous permet d'organiser dans toute la France des rencontres à la fois festives et priantes, qui nous invitent à être des veilleurs de paix et de fraternité."
"Que devons-nous faire pour que l'Eglise soit davantage communion ?", reprend Frère Aloïs, devant les 3 000 jeunes réunis ce soir-là dans la cathédrale de Strasbourg. "Tant de gens, souffrant du stress de l'existence quotidienne, cherchent un réconfort spirituel, ont une soif de paix intérieure. Que faire pour que, par sa vie, l'Église dégage mieux la source de l'Evangile où les gens puissent venir se désaltérer ? Nous voudrions tellement voir se dessiner cette image de l'Église que frère Roger décrivait par ces mots : « Quand inlassablement l’Église écoute, guérit, réconcilie, elle devient ce qu’elle est au plus lumineux d’elle-même, une communion d’amour, de compassion, de consolation, limpide reflet du Christ ressuscité. Jamais distante, jamais sur la défensive, libérée des sévérités, elle peut rayonner l’humble confiance de la foi jusque dans nos cœurs humains. »
LAURENT GRZYBOWSKI

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