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  Date de sortie cinéma : 8 septembre 2010 

Réalisé par Xavier Beauvois 
Avec Lambert WilsonMichael LonsdaleOlivier Rabourdinplus 

Long-métrage français Genre : Drame 
Durée : 02h00min Année de production : 2010 
Distributeur : Mars Distribution 

Synopsis : Un monastère perché dans les montagnes du Maghreb, dans les années 1990. Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par un groupe islamiste, la terreur s’installe dans la région. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour…

Ce film s’inspire librement de la vie des Moines Cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993 jusqu’à leur enlèvement en 1996

 

 



 
18/05/2010 17:34   La Croix.com

"Des hommes et des dieux" : l'esprit de Tibhirine emporte le festival



Avec « Des hommes et des dieux », très belle évocation de la vie des moines de Tibhirine, le cinéaste français signe une œuvre magistrale




DES HOMMES ET DES DIEUX de Xavier Beauvois
Film français, 2 heures

On le vit d’abord en soi, puis on sent que la salle est gagnée du même sentiment, sans en évaluer encore l’intensité exacte. Pour constater, lorsque les lumières se rallument, que le festival vient de vivre l’un de ses grands moments. Applaudissements nourris, échanges unanimes. Quelque chose est passé. Pas seulement un film, éblouissant, transcendant, mais une grâce, un souffle. Une profonde fraternité.

Mardi 18 mai, Xavier Beauvois, l’auteur de Nord, N’oublie pas que tu vas mourir, Selon Matthieu et Le Petit lieutenant, présentait en compétition officielle Des hommes et des dieux.

Une évocation magnifique de la vie des moines de Tibhirine, en Algérie, dans les trois années qui précédèrent l’enlèvement et la mort de sept d’entre eux, en 1996. Une œuvre tragique et lumineuse, sobre et lente, baignée de tonalités douces et des couleurs pâles de l’hiver dans l’Atlas, superbement photographié par la chef opératrice Caroline Champetier.




Pas de théorie sur les circonstances de leur mort, pas de thèse sur les responsabilités. À mille lieues des polémiques et des procédures judiciaires ayant trait à ce drame, Xavier Beauvois, à partir d’un scénario d’Étienne Comar, s’interroge sur le choix que firent ces moines de rester là, parmi leurs frères algériens, sans prendre partie entre ceux de la montagne (les terroristes) et ceux de la plaine (dont tous ces villageois avec lesquels ils vivaient en parfaite harmonie). Attachés à réaffirmer humblement leur message de paix alors que le pays, au nom d’un dieu caricaturé par l’extrémisme, s’enfonçait dans le terrorisme et la guerre civile.

Voilà donc l’existence paisible de huit moines, peu à peu confrontés à la violence, démunis et horrifiés, mais résolus, à la suite du prieur Christian de Chergé, à ne pas renoncer à l’appel qui avait dessiné leurs vies, celles de religieux catholiques vivant leur engagement en terre d’islam.

Au rythme de la vie monastique, restituée avec précision grâce aux conseils d’Henry Quinson, entre travaux manuels et repas, célébrations, prière et recueillement, le film révèle l’esprit de la communauté de Tibhirine et livre peu à peu l’objet de sa quête. Cherche à s’approcher du mystère de ces hommes de foi, prévenus des dangers et incités au départ, jetés dans le doute (Faut-il s’éloigner ? Faut-il rester ?), intérieurement ébranlés et amenés à entrevoir la possibilité d’un martyre qu’ils n’ont pas recherché.




Lectures de psaumes, méditations, poèmes accompagnent avec profondeur ce cheminement douloureux, dans des scènes d’une extraordinaire simplicité et d’une intense justesse, jusqu’à la lecture bouleversante du testament du père de Chergé.

Croyant ou non, chaque spectateur semblait touché mardi par la force universelle de ce message d’amour, porté par huit comédiens véritablement habités par leur rôle, autour de Lambert Wilson dans celui du prieur et du formidable Michael Lonsdale en Frère Luc, médecin aux 150 consultations par jour.

Lors de la conférence de presse qui suivit – au cours de laquelle Étienne Comar et Lambert Wilson recommandèrent La-Croix.com à qui désirerait disposer de tous les éléments sur le drame et ses prolongements – Xavier Beauvois a précisé que le film, tourné au Maroc, s’était fait « en état de grâce ». Les comédiens, eux, évoquaient le lien qui les unit encore. On imagine mal que le jury ne soit pas, comme le petit peuple du festival, emmené par cette œuvre singulière et puissante.

Arnaud SCHWARTZ

Sortie prévue le 8 septembre 2010.

 

 

18-05-2010

Testament du P. Christian de Chergé



Cet extrait du testament du P. Christian de Chergé, prieur du monastère de Tibhirine, est en deux parties : à Alger, le 1er décembre 1993, puis à Tibhirine, le 1er janvier 1994.

Ce document a été confié à "La Croix" peu après le drame et publié le 29 mai 1996

« S'il m'arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd'hui - d'être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j'aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille, se souviennent que ma vie était DONNÉE à Dieu et à ce pays. Qu'ils acceptent que le Maître Unique de toute vie ne saurait être étranger à ce départ brutal. (...)

J'aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité, en même temps que de pardonner de tout coeur à qui m'aurait atteint. »

« Je ne saurais souhaiter une telle mort. Il me paraît important de le professer. Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j'aime soit indistinctement accusé de mon meurtre. C'est trop cher payé ce qu'on appellera, peut-être, la « grâce du martyre » que de la devoir à un Algérien, quel qu'il soit, surtout s'il dit agir en fidélité à ce qu'il croit être l'islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement. Je sais aussi les caricatures de l'islam qu'encourage un certain islamisme. Il est trop facile de se donner bonne conscience en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.

L'Algérie et l'islam, pour moi, c'est autre chose, c'est un corps et une âme. Je l'ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j'en ai reçu, y retrouvant si souvent ce droit fil conducteur de l'Évangile appris aux genoux de ma mère, ma toute première Église, précisément en Algérie, et, déjà, dans le respect des croyants musulmans. (...)

Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l'avoir voulue tout entière pour cette joie-là, envers et malgré tout. Dans ce merci où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d'hier et d'aujourd'hui, et vous, ô amis d'ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes soeurs et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis ! Et toi aussi, l'ami de la dernière minute, qui n'aura pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je veux ce merci, et cet « À-DIEU » en-visagé de toi. Et qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux.

AMEN ! Inch'Allah ! »

 


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  • Dom Christian de Chergé, prieur de la communauté depuis 1984, 59 ans, moine depuis 1969, en Algérie depuis 1971.
  • Le Frère Luc Dochier, 82 ans, moine depuis 1941, en Algérie depuis 1947. Médecin, il a exercé pendant la deuxième guerre mondiale avant de prendre la place d'un père de famille nombreuse en partance pour un camp de prisonniers en Allemagne. Présent cinquante ans à Tibhirine, il a soigné tout le monde gratuitement, sans distinction. Déjà en juillet 1959, il avait été enlevé par les membres du FLN (Front de Libération Nationale)
  • Le Père Christophe Lebreton, 45 ans, moine depuis 1974, en Algérie depuis 1987.
  • Le Frère Michel Fleury, 52 ans, moine depuis 1981, en Algérie depuis 1985. Membre de l'Institut du Prado, il était le cuisinier de la communauté.
  • Le Père Bruno Lemarchand 66 ans, moine depuis 1981, en Algérie et au Maroc depuis 1990.
  • Le Père Célestin Ringeard, 62 ans, moine depuis 1983, en Algérie depuis 1987. Son service militaire fait en Algérie le marqua pour le reste de sa vie, car notamment, en tant qu'infirmier, il soigna un maquisard que l'armée française voulait achever.
  • Le Frère Paul Favre-Miville, 57 ans, moine depuis 1984, en Algérie depuis 1989. Il était chargé du système d'irrigation du potager du monastère.

Ecoutez ce cantique "les 3 enfants dans la fournaise", chanté par les moines cisterciens de l'ABBAYE DE TAMIE-SAVOIE:

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A
<br /> Faut-il insister pour que tous profitent de ce film ?<br /> <br /> <br />
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A
<br /> - Nous sommes comme des oiseaux sur une branche, nous ne savons pas si nous devons partir .... dit un moine à une jeune Algérienne<br /> - Les oiseaux c'est nous, la branche c'est vous ! lui répond-elle.<br /> <br /> Ces moines sont aussi attachants les uns que les autres.<br /> A voir et à revoir pourquoi pas ?<br /> <br /> <br />
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