A peine investi, le gouvernement libanais est confronté au terrorisme
LE MONDE | 20.02.2014 à 11h48 • Mis à jour le 20.02.2014 à 11h49 |
Par Laure Stephan (Beyrouth, correspondance)
A la recherche d'indices et de bouts de corps humains parmi les débris de verre et les véhicules calcinés, les enquêteurs ratissent la scène de la double explosion qui a ensanglanté, mercredi 19 février, le quartier à majorité chiite de Bir Hassan, dans le sud de Beyrouth. Commis, selon l'armée libanaise, par deux kamikazes à bord de voitures chargées, l'une de 90 kilos d'explosifs, l'autre de 75 kilos, les deux attentats-suicides, à proximité du Centre culturel iranien, ont fait au moins 6 morts et 129 blessés. Les dégâts matériels sont considérables.
Fadia, dont l'appartement a été ravagé, est sous le choc. Cette femme d'une quarantaine d'années ne cesse de pleurer. « J'avais espéré qu'avec le nouveau gouvernement, les attentats seraient derrière nous. Mais la descente aux enfers continue », se lamente-t-elle. Surveillé, le quartier n'était toutefois pas « bunkerisé », comme d'autres lieux déjà touchés par des explosions. Les alentours de l'ambassade d'Iran voisine ou les rues passantes de Haret Hreik, dans la banlieue sud, dont de nombreux commerçants, sont désormais protégés derrière des barricades de sacs de sable.
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